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Ahmad Al-Mahfili, mineur âgé de 17 ans, a enfin été libéré le 11 novembre 2009. Il avait été détenu de façon arbitraire durant plus de 9 mois au siège de la Sécurité politique à Sana’a. Son cas avait été soumis par Alkarama à plusieurs procédures spéciales des Nations-Unies.

Ahmad Mohsen Yahia Ali Al-Mahfili avait été arrêté le 23 février 2009 et détenu au secret pendant 2 mois et demi, avant que les autorités ne reconnaissent sa détention. Ce n’est qu’au mois de mai 2009 que sa famille a été informée officiellement de sa détention. Elle a appris qu’il avait été arrêté à la place de son frère, recherché par les autorités yéménites.

Pendant cette période, la famille Al-Mahfili a d’autant plus souffert de la détention de Ahmad, retenu en otage, que son père, très malade, n’a pu revoir son fils, libéré deux semaines après son décès le 31 octobre 2009.

Les agissements des services de la Sécurité politique du Yémen dans le cas d’Ahmad Al-Mahfili sont en contradiction à la fois avec la loi interne et les principes du droit international ratifiés par l’Etat partie.

Dans des courriers adressés 19 novembre 2009 au Groupe de travail sur la détention arbitraire et au Rapporteur spécial sur la torture, Alkarama leur demande de formuler un avis sur le caractère arbitraire de la détention de Ahmad Al- Mahfili malgré le fait qu’il ait été libéré.

La prise d’otage d’un membre de la famille à la place de la personne recherchée par les services de sécurité est une pratique courante au Yémen. Alkarama avait soumis au Groupe de travail sur la détention arbitraire le cas des frères Al-Abbab, pour lesquels un avis constatant la détention arbitraire a été adressé aux autorités yéménites.