
Le 6 mai 2025, Alkarama a soumis au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées (GTDF) le cas de Wael Mansour Abdeljawad Al Malki, un jeune lycéen libyen disparu à Benghazi depuis plus de dix ans.
Wael avait seulement 16 ans lorsqu’il a été enlevé le 4 juin 2014 devant la mosquée Bab Al-Salam, dans le quartier Al Salam à Benghazi, par des membres d’une milice armée affiliée au général Khalifa Haftar. Aucun mandat n’a été présenté lors de cette arrestation brutale.
Parmi les individus impliqués figurent des noms connus localement : Iyad Al-Fassi, Khaled Boulghaib Al-Agouri et Salah Boulghaib Al-Agouri.
Depuis ce jour, Wael n’a jamais été revu officiellement. Sa famille, exilée en Égypte, n’a pu engager aucune procédure de peur de représailles, comme cela arrive fréquemment dans l’Est libyen. Cependant, un ancien détenu, récemment libéré, a témoigné l’avoir vu en détention en mars 2025, soit près de 11 ans après sa disparition. Il n’a pas pu identifier le lieu exact, mais a précisé qu’il s’agissait d’un centre sous le contrôle des milices de Haftar.
Ce témoignage relance l’espoir de retrouver Wael en vie, mais souligne aussi la gravité des violations des droits humains commises dans l’impunité.
À travers son recours, Alkarama appelle les Nations Unies à intervenir en urgence pour faire la lumière sur le sort de Wael et réclamer des réponses aux autorités libyennes de facto dans l’Est du pays.
Alkarama soumet régulièrement aux mécanismes des Nations Unies des cas similaires de disparitions forcées, particulièrement dans l'Est libyen, où les milices armées continuent à sévir en toute impunité.