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Alkarama et l'Assemblée Humanitaire Al Wissam ont écrit au Groupe de Travail des Nations Unies sur les disparitions forcées pour demander la libération immédiate de M. Abbas Fadhil Abboud Kadhim Al Batawi, disparu depuis son arrestation par une milice pro-gouvernementale il y a près de huit ans. Bien que l'étudiant irakien de 20 ans ait été vu sur un enregistrement vidéo en 2007, les autorités continuent de nier sa détention.

Le 16 septembre 2006, alors qu'Al Batawi était sur le chemin de la boutique de son père située à Al Alowa à proximité du centre-ville d'Al Mada, il fut approché par une patrouille des Brigades Al Salam (de Paix) qui vérifia son identité avant de l'embarquer dans un véhicule militaire. Inquiets pour son sort et convaincu qu'il était détenu au secret par les autorités, sa famille et ses proches ont entrepris plusieurs démarches pour le trouver, y compris la visite de nombreux centres de détention et le dépôt d'une plainte avec le Département des droits des prisonniers au Ministère des droits de l'homme. Mais si les autorités semblaient collaborer au premier abord, admettant sa détention et promettant sa libération sous peu, ils ont vite commencé à nier sa détention.

Cette affaire porte une forte ressemblance avec celle d'un étudiant irakien de 24 ans, Mustapha Al Rubaie, arrêté le 26 juin 2006 et vu dans une séquence vidéo de prison Tasferat à l'occasion d'une visite de l'ancien Vice-Président irakien, Tariq Al Hashimi en 2011. En fait, la détention secrète d'Al Batawi a également été confirmée par une séquence vidéo prise à l'occasion d'une autre visite d'Al Hashimi à la prison du Ministère de l'Intérieur en 2007. De nombreux cas de disparitions forcées ont été documentés en Irak, un pays qui doit maintenant traiter à nouveau avec les atrocités d'un violent conflit interne et d'un gouvernement impuissant.

Face à ces informations, Alkarama et l'Assemblée Humanitaire Al Wissam ont adressé une communication au Groupe de travail de l'ONU sur les disparitions forcées ou involontaires, leur demandant de faire pression sur les autorités irakiennes pour qu'ils libèrent Al Batawi immédiatement ou qu'à tout le moins ils le placent sous la protection de la loi. Ayant ratifié la Convention sur les disparitions forcées, l'Irak devrait ouvrir des enquêtes approfondies et impartiales sur tous les cas de disparitions forcées et traduire leurs auteurs en justice.

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