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Le 16 octobre 2014, Alkarama et l'Assemblée humanitaire Al Wissam ont adressé une communication au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) concernant le cas de Mohamad et Nouhad Al Mashhadani, deux frères qui ont disparu depuis le jour de leur arrestation par des membres des forces de sécurité en 2005.

Dans la nuit du 2 juin 2005, Mohamad Al Mashhadani, un ancien fonctionnaire d'état de 37 ans, et son frère, Nouhad, un professeur de 28 ans, étaient dans leur la maison dans le quartier d'Hurrya à Bagdad, lorsqu'une patrouille des forces de sécurité a fait irruption. Ils ont fouillé la leur maison et les ont été arrêtés sans qu'aucun mandat d'arrêt ne leur ait été présenté. Plus de 25 personnes ont également été arrêtées et emmenés vers un lieu inconnu dans des voitures militaires lors des arrestations en masse effectuées dans le quartier cette nuit-là.

S'inquiétant à leur sujet, la famille des frères Al Mashhadani a déposé une plainte auprès du bureau de police du quartier d'Hurriya. Comme aucune enquête n'a été ouverte, la famille a également contacté, entre autres, le ministère des droits de l'homme et le ministère de la défense. Cependant, les autorités publiques ont toujours nié leur disparition.

Devant le déni des autorités, Alkarama et l'Assemblée humanitaire Al Wissam ont envoyé une communication au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI), demandant aux experts onusiens de faire appel aux autorités irakiennes afin qu'elles enquêtent sur le cas de Mohamad et Nouhad Al Mashhadani et les libérent immédiatement. En tant que partie à la Convention sur les disparitions forcées de 2006, l'Irak doit mettre fin à cette grave violation des droits de l'homme et faire tout son possible pour se conformer à ses engagements internationaux en matière.

Comme l'ont récemment rappelé Ariel Dulitzky, Président et Rapporteur du GTDFI, et Emmanuel Decaux, Président du Comité sur les disparitions forcées (CED), auprès de l'Assemblée générale de l'ONU, « les États doivent prendre des mesures spécifiques et vigoureuses pour prévenir et punir ces violations et protéger toutes les personnes impliquées dans la recherche des individus disparus ».

Pour plus d'informations ou une interview, veuillez contacter l'équipe média à media@alkarama.org (Dir: +41 22 734 1007 Ext: 810)