Alkarama avait par le passé sollicité le Groupe de travail sur la détention arbitraire (communiqué du 24 janvier 2008) , et le Rapporteur spécial sur la torture (communiqué du 23 janvier 2009). En date du 24 avril 2009, Alkarama s'est une nouvelle fois adressée au Groupe de travail sur la détention arbitraire.
Pour rappel :
M. Khellil Abdurahmane Abdelkarim AL JUNAHI, 37 ans, est ressortissant des Emirats arabes unis et résidait régulièrement en Arabie saoudite où il effectuait des études en sciences religieuses depuis plusieurs années.
Il avait été arrêté par les services des renseignements généraux saoudiens (Al Mabahit Al Aama) le 26 avril 2007 à l'aéroport de Riyad. Sa famille n'avait pu connaître son lieu de détention et lui rendre visite à la prison de Alicha près de Ryad que trois mois plus tard. Les autorités affirmaient qu'il ne lui était rien reproché de précis, qu'il " s'agissait seulement d'une mesure préventive " et qu'il serait bientôt libéré.
La famille a tenté d'obtenir de ses nouvelles aux Emirats arabes unis auprès du ministère de l'intérieur. Les fonctionnaires ont d'abord nié sa remise par les autorités saoudiennes. Ce n'est que devant l'insistance de la famille que les autorités émiraties ont reconnu deux semaines plus tard sa détention " pour enquête " en affirmant qu'il s'agissait d'une procédure habituelle et qu'il serait certainement libéré dans les deux semaines au plus tard sans autre précision.
A l’occasion de la mission d’information effectuée par notre organisation aux Emirats arabes unies du 10 au 17 avril 2009, le cas de M. AL JUNAHI avait été soumis aux autorités officielles à l’instar de ceux de MM. AL DIQQI et AL ALILI qui ont eux aussi été récemment libérés.