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24 march

Les guerres, les conflits armés et les régimes autoritaires entraînent souvent des violations graves des droits de l'homme qui peuvent constituer des crimes de guerre ou même des crimes contre l'humanité, tels que la torture systématique, les disparitions forcées, les massacres horribles de civils, le génocide et le nettoyage ethnique, entre autres. 

Lorsque la guerre prend fin ou que le régime répressif s'effondre dans une société, la récupération de cette société dépend du succès d'une phase de transition où la tâche des nouvelles autorités est de concevoir et de mettre en œuvre un véritable processus de réconciliation qui aborde les impacts psychologiques et sociaux de la guerre ou de la répression, permettant à la société de progresser vers un avenir radieux. Le processus de réconciliation repose sur quatre piliers : (1) savoir la vérité, (2) préserver la mémoire, (3) obtenir justice et (4) pratiquer le pardon. Tandis que l'objectif de la justice et du pardon est de restaurer la dignité et de rendre les droits aux victimes tout en évitant un esprit de vengeance, savoir la vérité et préserver la mémoire visent à garantir que les violations graves des droits de l'homme ne se répètent pas. 

Le 21 décembre 2010, l'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré, dans sa résolution 65/196, le 24 mars comme la Journée internationale pour le droit à la vérité en ce qui concerne les violations graves des droits de l'homme et pour la dignité des victimes. L'objectif est de commémorer les victimes des violations graves et systématiques des droits de l'homme et de souligner l'importance du droit de savoir la vérité et d'établir la justice. 

Alkarama accorde une grande importance à la connaissance de la vérité concernant les violations graves des droits de l'homme et travaille sans relâche pour garantir le respect de la dignité des victimes. Dans ce cadre, Alkarama a constamment travaillé sur les dossiers des disparus et des personnes disparues de manière forcée, qui se comptent par dizaines de milliers dans plusieurs pays arabes tels que l'Algérie, l'Irak et la Syrie. 

Alkarama a également œuvré pour exposer les lacunes des politiques de réconciliation nationale adoptées par certains pays arabes, qui ne respectent pas les normes de base d'une réconciliation véritable, mais qui renforcent l'impunité, criminalisent les victimes et les privent du droit de revendiquer leurs droits légitimes.