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Le décès de Salem Aboud Bahaneef, le 29 Septembre 2009, vient nous rappeler une nouvelle fois les conditions inhumaines de détention dans les prisons saoudiennes. A la suite de la confirmation de ce nouveau décès, notre organisation appelle instamment les autorités gouvernementales saoudiennes à améliorer les conditions des prisonniers et à leur assurer des conditions humaines de détention.

Salem Bahaneef, âgé de 33 ans, purgeait une peine de trois années d'emprisonnement lorsqu'il a contracté une maladie pulmonaire sans qu'un diagnostic précis n'ait été établi. Il n'a été évacué dans un hôpital de Ryad que lorsque son état a empiré au point qu'il perdait régulièrement connaissance. Dans l'établissement hospitalier où il a été admis, Salem Bahaneef a, en dépit de son état critique, été menotté à son lit et laissé à lui-même sans aucun soin médical.

Il purgeait une peine de trois ans, dont deux ans et demi s'étaient déjà écoulés.

Les mauvaises conditions de détention

La question de l'absence de prise en charge médicale pour des détenus est récurrente dans les prisons saoudiennes. Dans la plupart des établissements pénitentiaires, placés sous l'autorité du ministère de l'intérieur, les prisonniers malades ont droit à une seule visite médicale par semaine, à jour fixe, et ne sont évacués dans des hôpitaux que lorsque leur cas est désespéré. Selon nos sources, la tuberculose est particulièrement répandue et les autorités refusent de prendre les mesures de prévention et de prophylaxie qui s'imposent.

Alkarama appelle les autorités saoudiennes à procéder  à une enquête sur le décès de Salem Aboud Bahaneef ainsi que sur les autres cas de décès récents dans la prison d'Al Hayr liés à des mauvais traitements ou à l'absence de soins médicaux.
Alkarama rappelle aux autorités saoudiennes leur obligation d'assurer la protection de la santé physique et mentale des détenus, et, en cas de maladie, de leur dispenser un traitement de la même qualité et répondant aux mêmes normes que celui dont bénéficient les personnes qui ne sont pas emprisonnées ou détenues conformément aux principes adoptés par l'Assemblée générale des Nations Unies le 18 décembre 1982 (résolution 37/194).