Alkarama vient d'obtenir de nouvelles informations sur Nasser Al-Hajiri, actuellement détenu dans le centre de détention des services de renseignements de Dammam. Son état de santé se détériorerait en raison du manque de soins et des mauvais traitements subis. Il souffre d'une dangereuse tumeur cérébrale qui, selon un examen médical effectué il y a 5 mois, nécessite une opération immédiate. Les autorités saoudiennes ont, une fois de plus, ignoré les conseils du médecin. En conséquence M. Al-Hajiri ne bénéficie d'aucun soin médical.
Alkarama avait soumis un appel urgent au Groupe de travail sur la détention arbitraire le 20 mars 2009 lui demandant d'intervenir auprès des autorités saoudiennes.
M. Nacer Naïf Dhib AL HAJIRI, âgé de 36 ans au moment des faits, est fonctionnaire dans une administration publique au Koweït où il réside. Il a été arrêté par les services des renseignements généraux saoudiens (Al Mabahit Al Aama) le 16 décembre 2007 au poste frontière entre l'Arabie Saoudite et le Koweït d'Al Khafdji. Accompagné de son épouse, il revenait de La Mecque par la route, où ils avaient effectué un pèlerinage. Il a été arrêté sans mandat de justice et emmené vers une destination inconnue alors que son épouse a été autorisée à rentrer dans son pays.
Sa famille a entamé depuis son arrestation de nombreuses démarches pour connaître son lieu de détention et les raisons pour lesquelles il a été arrêté. Ce n'est qu'après cinq mois qu'elle a été autorisée à lui rendre visite au centre de détention des services de renseignements de Dammam dans l'est du pays.
Il est détenu depuis deux ans sans procédure légale et sans même connaître les raisons de son arrestation qui ne lui ont jamais été communiquées par les autorités. Et il n'a pas non plus, jusqu'à ce jour, été inculpé ou traduit devant un magistrat. Lors de son premier interrogatoire, l'officier en charge de l'entendre lui a même demandé les raisons pour lesquelles il avait été emmené au centre de détention !
Les ressortissants étrangers en Arabie Saoudite, ne bénéficient que rarement d'une assistance juridique ou d'un appui diplomatique de leurs pays, qu'il s'agisse de leur expulsion ou d'intervention pour accélérer la tenue d'un procès. Dans le cas de M. Al-Hajiri, les autorités koweïtiennes ne sont pas intervenues malgré les démarches de la famille.
Alkarama a demandé aux autorités saoudiennes de fournir à Nasser Al-Hajiri des soins médicaux appropriés et souhaite informer le gouvernement saoudien des préoccupations koweïtiennes concernant Nasser Al-Hajiri qui reste en prison sans avoir été présenté devant la justice alors qu'il souffre d'un mauvais état de santé.