28 fév 2008
Alkarama for Human Rights, 28 février 2008
Il a été arrêté par des agents des services des renseignements (Al Mabahith) en tenue civile dans un hôtel à Al Ahsa, une ville voisine, où il s'était rendu avec son épouse.
Ces agents lui ont donné aucune raison pour son arrestation ni présenté un mandat de justice. Ils ont également procédé à une perquisition et à une fouille corporelle de son épouse. Une somme de 5000 Ryals saoudiens lui a été confisquée. Elle a été restituée à sa famille ultérieurement.
Il a été emmené vers une destination inconnue et détenu au secret pendant 14 mois sans que sa famille n'ait eu de ses nouvelles, en dépit des nombreuses démarches auprès du ministère de l'Intérieur saoudien.
Ce n'est qu'au mois d'octobre 2005 qu'elle a enfin appris qu'il se trouvait à la prison d'Al Hayr près de Riyad et qu'elle a été autorisée pour la première fois à lui rendre visite.
C'est dans ces conditions que son épouse a appris qu'il avait été détenu au secret et dans un isolement total durant 14 mois et qu'il n'avait jamais été présenté devant un magistrat ou fait l'objet d'une quelconque procédure légale.
Sa famille a donc tenté diverses démarches auprès des autorités pour constituer un avocat pour l'assister mais sans résultats.
Elle s'est également rendue dans le courant de l'année 2006 au siège du ministère de l'Intérieur à Riyad pour demander aux autorités de le juger si des faits répréhensibles lui étaient reprochés. Elle a été reçue une première fois par un collaborateur du ministre de l'Intérieur, et plus tard par M. Naif Ben Abdelaziz, le ministre de l'Intérieur, lui-même.
Aucune suite n'a cependant été donnée à ces démarches, et M. Al Qahtani reste à ce jour détenu sans aucune procédure légale ; il ignore les motifs légaux de son arrestation et du sort qui lui est réservé. Cela fait donc plus de trois ans qu'il est privé de sa liberté de manière arbitraire.
Alkarama demande au Groupe de travail de constater le caractère arbitraire de la détention de M. Al Qahtani et d'enjoindre les autorités saoudiennes de prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation et la mettre en conformité avec les normes et principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme en procédant à sa libération immédiate.
Alkarama a adressé le 27 février une communication au Groupe de travail sur la détention arbitraire pour lui demander d'intervenir auprès des autorités saoudiennes dans le cas de M. Naïf Abdellah Al Qahtani, détenu sans procédure légale depuis le 09 août 2004.
M. Naïf Abdellah Mohamed AL QAHTANI est né en 1972. Il réside avec sa famille à Al Kharj, en Arabie saoudite, où il est fonctionnaire dans l'administration locale.Il a été arrêté par des agents des services des renseignements (Al Mabahith) en tenue civile dans un hôtel à Al Ahsa, une ville voisine, où il s'était rendu avec son épouse.
Ces agents lui ont donné aucune raison pour son arrestation ni présenté un mandat de justice. Ils ont également procédé à une perquisition et à une fouille corporelle de son épouse. Une somme de 5000 Ryals saoudiens lui a été confisquée. Elle a été restituée à sa famille ultérieurement.
Il a été emmené vers une destination inconnue et détenu au secret pendant 14 mois sans que sa famille n'ait eu de ses nouvelles, en dépit des nombreuses démarches auprès du ministère de l'Intérieur saoudien.
Ce n'est qu'au mois d'octobre 2005 qu'elle a enfin appris qu'il se trouvait à la prison d'Al Hayr près de Riyad et qu'elle a été autorisée pour la première fois à lui rendre visite.
C'est dans ces conditions que son épouse a appris qu'il avait été détenu au secret et dans un isolement total durant 14 mois et qu'il n'avait jamais été présenté devant un magistrat ou fait l'objet d'une quelconque procédure légale.
Sa famille a donc tenté diverses démarches auprès des autorités pour constituer un avocat pour l'assister mais sans résultats.
Elle s'est également rendue dans le courant de l'année 2006 au siège du ministère de l'Intérieur à Riyad pour demander aux autorités de le juger si des faits répréhensibles lui étaient reprochés. Elle a été reçue une première fois par un collaborateur du ministre de l'Intérieur, et plus tard par M. Naif Ben Abdelaziz, le ministre de l'Intérieur, lui-même.
Aucune suite n'a cependant été donnée à ces démarches, et M. Al Qahtani reste à ce jour détenu sans aucune procédure légale ; il ignore les motifs légaux de son arrestation et du sort qui lui est réservé. Cela fait donc plus de trois ans qu'il est privé de sa liberté de manière arbitraire.
Alkarama demande au Groupe de travail de constater le caractère arbitraire de la détention de M. Al Qahtani et d'enjoindre les autorités saoudiennes de prendre les mesures nécessaires pour remédier à cette situation et la mettre en conformité avec les normes et principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme en procédant à sa libération immédiate.