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Freres Al-Khazmi

Le 09 décembre 2024, Alkarama s’est adressé au Groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires concernant la détention des deux frères Aboubakr et Embarek AL KHAZMI suite à leur arrestation par les forces de Misrata le 7 septembre 2021.

Disparus à la suite de leur arrestation

Les victimes ont été arrêtées à leur domicile familial à Beni Walid (180 km au sud-ouest de Tripoli) par plusieurs membres des forces combinées de Misrata cagoulés, armés et vêtus d’uniformes militaires. Après avoir encerclé la maison ils ont tiré à travers la porte, blessant Embarek Al-Khazmi au pied. Les deux frères ont ensuite été emmenés de force vers une destination inconnue et placés en détention au secret pendant plusieurs semaines, dans des cellules d’isolement, totalement coupés du monde extérieur.

Ce n’est que plusieurs semaines plus tard que leur famille a pu apprendre qu’ils étaient détenus à la prison de Misrata et a été autorisée à leur rendre visite. Au mois de février 2023, au cours d'une nouvelle tentative de visite, la famille a été informée que les deux frères avaient été transférés à Tripoli le mois précédent sans qu’aucune information ne soit fournie sur leur nouveau lieu de détention.

Malgré les démarches effectuées auprès du procureur général de Tripoli, les autorités ont persisté dans leur refus de divulguer leur lien de détention et à fortiori d’autoriser des visites de la famille.

Face à ce silence, celle-ci a sollicité l’assistance d’Alkarama qui a saisi en urgence le Groupe de travail sur les disparitions forcées le 14 août 2023. Le 2 octobre 2023, les deux frères, qui se trouvaient au centre de détention de Mitiga, ont finalement été présentés devant le tribunal de Tripoli. 

Une détention arbitraire dénoncée par Alkarama

Saisissant alors le Groupe de travail sur les détentions arbitraires, Alkarama a souligné dans sa communication les graves atteintes aux droits fondamentaux des frères Al-Khazmi notamment leur arrestation sans mandat suivie d’une longue détention au secret ainsi  que leur procès inéquitable, autant de violations par la Libye des dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) auxquelles lepays est partie.

Alkarama appelle à la liberation immédiate et inconditionnelle des frères

Pour ces raisons, Alkarama a appelé les experts indépendants du Groupe de travail à exhorter les autorités libyennes à libérer de façon immédiate et inconditionnelle Aboubakr et Embarek Al-Khazmi, et à procéder à l’ouverture d’une enquête indépendante pour établir les responsabilités dans ces violations flagrantes des droits humains dont ils sont victimes.