Alkarama for Human Rights a saisi le groupe de travail sur les disparitions forcées dans le cas du ressortissant égyptien Ibrahim Ahmed ABDULATIF.
Ibrahim Ahmed Abdulatif, né le 17 mars 1980, marié et demeurant à Abou Taha, Muhafadhar Al Daqahlia en Egypte, s'était rendu en Arabie Saoudite le 30 novembre 2004 pour travailler et bénéficier d'un visa valable dans ce pays. Il a régulièrement appelé sa famille par téléphone pour lui donner de ses nouvelles jusqu’à la date de son arrestation, le 28 février 2005, par les services de sécurité saoudiens à Boureidah, Province d’Al Qasim.
Cette arrestation est intervenue au lendemain de troubles et d’attentats qui ont secoué la région d’Al Qassim à la suite desquels plusieurs étrangers avaient été arrêtés puis libérés après quelques jours ou quelques semaines de détention.
La famille de Ibrahim Abdulatif a donc toutes les raisons de penser que l’arrestation de de M. Ibrahim Ahmed Abdulatif a eu lieu dans les mêmes circonstances. Celle ci est particulièrement inquiète de son sort depuis cette date d'autant plus que son état de santé déficient lui fait craindre le pire.
Contactées, les autorités de la ville de Boureidah refusent de donner toute information le concernant.
Alkarama for Human Rights considère qu'il s'agit là d’un cas de disparition forcée et demande au groupe de travail sur les disparitions forcées d'intervenir d’urgence auprès des autorités gouvernementales d’Arabie Saoudite afin de leur demander de traduire M. Abdulatif devant une autorité judiciaire s’il existe des charges contre lui ou de le faire libérer immédiatement dans le cas contraire.