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M. Ameen Hamoud Al Hossaini a été arrêté le 18 avril 2010 dans son local commercial par des agents des services de la police criminelle sans qu'aucun motif ni mandat de justice ne lui aient été présentés. Il est détenu au secret à la prison de Sanaa sans contact avec l'extérieur.

Alkarama s'est adressée au Groupe de travail sur la détention arbitraire lui demandant d'intervenir auprès des autorités yéménites afin que celles-ci libèrent immédiatement M. Al-Hossaini et l'indemnisent pour le préjudice subi.

Le 18 avril 2010, M. Ameen Hamoud AL HOSSAINI, âgé de 24 ans, commerçant et demeurant à Sanaa, a été arrêté dans son local commercial de vente de composants informatiques par des agents des services de la police criminelle sans qu'aucun motif ni mandat de justice ne lui aient été présentés. Il a été emmené dans les locaux de la direction de la sécurité de Sanaa où il est resté plusieurs jours avant d’être transféré à la prison de Sanaa. Il y est actuellement détenu au secret, sans aucun contact avec le monde extérieur et sans aucune procédure légale.

A plusieurs occasions la famille a interpellé le procureur général de Sanaa, M. Abdellah El Alfi par écrit sur la détention arbitraire de M. AL HOSSAINI. Suite à ces démarches, M. El Alfi a adressé un courrier le 12 mai 2010, au directeur des services d’investigation criminelle, M. Rezk El Jawfi, dans laquelle il constate que « M. HOSSAINI est détenu dans les locaux des services d’investigation sans aucune justification légale et de ce fait, il doit être immédiatement libéré ou traduit devant le parquet ».

Toutefois, le directeur des services d’investigation criminelle a refusé de donner suite à la demande du procureur général et a déclaré à la famille que celui-ci ne serait libéré qu’à la condition que ses frères, M. Ahmed Hamoud AL HOSSAINI et M. Ismaël Hamoud AL HOSSAINI, recherchés pour un délit financier, ne se livrent aux services d’investigation criminelle.

Force est de constater que M. Ameen AL HOSSAINI est donc détenu par les services de sécurité en otage et non pour des faits qui pourraient lui être personnellement imputés.

Le 26 mai 2010, l’avocat de M. AL HOSSAINI a saisi le tribunal de Sanaa afin d’ordonner l’exécution de la décision du procureur général, en vain.

Dès lors, il ressort clairement que M. AL HOSSAINI est arbitrairement privé de sa liberté, depuis son arrestation le 18 avril 2010, sans aucune procédure légale et sans possibilité de contester la validité de sa détention devant une juridiction compétente, et ce, en violation tant de la législation nationale que des principes internationaux ratifiés par le Yémen.