09 juin 2010
M. Omar Eid Namer Al-Haddad et ses deux fils âgés de 9 et 14 ans ont été arrêtés à leur domicile le 2 juin 2010 et emmenés vers une destination inconnue. Détenus au centre de détention des services de lutte antiterroriste, ils ont pu voir leur famille qui a constaé qu'ils avaient été battus et maltraités.
Alkarama a adressé le 8 juin 2010 une action urgente au Rapporteur spécial contre la torture lui demandant d'intervenir auprès des autorités yéménites dans le cas de la famille EID NAMER AL-HADDAD.
M. Omar EID NAMER AL-HADDAD , âgé de 54 ans, palestinien, disposant du statut de réfugié et vivant à Sanaa, a été arrêté à son domicile le 2 juin 2010 à minuit par des agents des services de la sécurité nationale (Al Amn Al Qawmi) au prétexte qu’il était recherché par des officiers du poste de police « Oulaya » situé dans le quartier, et ce, sans lui notifier de mandat de justice ou quelconque convocation.
M. Omar EID NAMER AL-HADDAD a protesté en affirmant qu’il se rendrait lui-même au poste de police le lendemain matin compte tenu de l’heure tardive. Les agents ont alors fait usage de la force en emmenant non seulement M. EID NAMER AL-HADDAD mais aussi deux de ses enfants mineurs, Mustafa et Ashraf et âgés de 09 et 14 ans vers une destination inconnue.
L’un des enfants a pu contacter la famille par téléphone et l'informer que les deux enfants se trouvaient au poste de police mais qu’ils ne savaient pas où leur père avait été emmené.
Lorsque la famille de M. Omar EID NAMER AL-HADDAD s’est rendue le lendemain au poste de police en question pour s’enquérir du sort des deux enfants, elle a appris qu’ils avaient été transférés au centre de détention des services de lutte antiterroriste, là où se trouvait déjà leur père.
Elle a été autorisée à leur rendre visite et a pu alors constater les nombreuses traces de coups portés au visage de M. Omar EID NAMER AL-HADDAD lequel a rapporté avoir été violemment battu durant la nuit par les agents qui l’ont arrêté.
M. Omar EID NAMER AL-HADDAD et ses deux fils restent détenus à ce jour en ignorant les motifs légaux pour lesquels ils sont privés de liberté, la durée des mesures dont ils font l’objet et le sort qui leur sera réservé.
Alkarama exprime la crainte que M. Omar EID NAMER AL-HADDAD continue à subir la torture durant sa détention et que ses deux enfants eux même ne soient exposés à de mauvais traitements, leur détention constituant déjà en soi un traitement de cette nature, sans pouvoir bénéficier de la moindre protection légale.
Nous rappelons que le Comité contre la torture qui a examiné le rapport périodique du Yémen au mois de mai 2010 a expressément demandé aux autorités yéménites de combattre la torture pratiquée couramment dans les lieux de détention. Pour cela il recommande d'installer « un système national permettant de surveiller et d’inspecter tous les lieux de détention et à donner suite aux résultats de cette surveillance systématique. » Il conseille la présence de médecins légistes formés à la détection des signes de torture pendant ces visites. L'organe onusien « demande à l’État partie de préciser si le Département de la sécurité politique, l’Autorité de sécurité nationale et le Département de la lutte contre le terrorisme qui relève du Ministère de l’intérieur sont placés sous le contrôle des autorités civiles et si le Procureur général a accès à leurs centres de détention, ainsi qu’aux prisons militaires et aux établissements de détention privés. » Il rappelle que « l’État partie devrait interdire expressément tous les établissements de détention qui ne relèvent pas de l’autorité civile. »
Alkarama a adressé le 8 juin 2010 une action urgente au Rapporteur spécial contre la torture lui demandant d'intervenir auprès des autorités yéménites dans le cas de la famille EID NAMER AL-HADDAD.
M. Omar EID NAMER AL-HADDAD , âgé de 54 ans, palestinien, disposant du statut de réfugié et vivant à Sanaa, a été arrêté à son domicile le 2 juin 2010 à minuit par des agents des services de la sécurité nationale (Al Amn Al Qawmi) au prétexte qu’il était recherché par des officiers du poste de police « Oulaya » situé dans le quartier, et ce, sans lui notifier de mandat de justice ou quelconque convocation.
M. Omar EID NAMER AL-HADDAD a protesté en affirmant qu’il se rendrait lui-même au poste de police le lendemain matin compte tenu de l’heure tardive. Les agents ont alors fait usage de la force en emmenant non seulement M. EID NAMER AL-HADDAD mais aussi deux de ses enfants mineurs, Mustafa et Ashraf et âgés de 09 et 14 ans vers une destination inconnue.
L’un des enfants a pu contacter la famille par téléphone et l'informer que les deux enfants se trouvaient au poste de police mais qu’ils ne savaient pas où leur père avait été emmené.
Lorsque la famille de M. Omar EID NAMER AL-HADDAD s’est rendue le lendemain au poste de police en question pour s’enquérir du sort des deux enfants, elle a appris qu’ils avaient été transférés au centre de détention des services de lutte antiterroriste, là où se trouvait déjà leur père.
Elle a été autorisée à leur rendre visite et a pu alors constater les nombreuses traces de coups portés au visage de M. Omar EID NAMER AL-HADDAD lequel a rapporté avoir été violemment battu durant la nuit par les agents qui l’ont arrêté.
M. Omar EID NAMER AL-HADDAD et ses deux fils restent détenus à ce jour en ignorant les motifs légaux pour lesquels ils sont privés de liberté, la durée des mesures dont ils font l’objet et le sort qui leur sera réservé.
Alkarama exprime la crainte que M. Omar EID NAMER AL-HADDAD continue à subir la torture durant sa détention et que ses deux enfants eux même ne soient exposés à de mauvais traitements, leur détention constituant déjà en soi un traitement de cette nature, sans pouvoir bénéficier de la moindre protection légale.
Nous rappelons que le Comité contre la torture qui a examiné le rapport périodique du Yémen au mois de mai 2010 a expressément demandé aux autorités yéménites de combattre la torture pratiquée couramment dans les lieux de détention. Pour cela il recommande d'installer « un système national permettant de surveiller et d’inspecter tous les lieux de détention et à donner suite aux résultats de cette surveillance systématique. » Il conseille la présence de médecins légistes formés à la détection des signes de torture pendant ces visites. L'organe onusien « demande à l’État partie de préciser si le Département de la sécurité politique, l’Autorité de sécurité nationale et le Département de la lutte contre le terrorisme qui relève du Ministère de l’intérieur sont placés sous le contrôle des autorités civiles et si le Procureur général a accès à leurs centres de détention, ainsi qu’aux prisons militaires et aux établissements de détention privés. » Il rappelle que « l’État partie devrait interdire expressément tous les établissements de détention qui ne relèvent pas de l’autorité civile. »