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M. Sadman Hossain a été enlevé le 14 février 2010 par les agents de forces de la sécurité politique sur la route de l’aéroport alors qu’il se dirigeait à pied, en direction de l’aéroport international de Sanaa, accompagné de sa sœur Rifat. Il a disparu depuis.

Alkarama s'est adressée le 26 avril 2010 au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires lui demandant d'intervenir en urgence auprès des autorités yéménites pour leur enjoindre de faire libérer M. Sadman HOSSAIN ou en tout état de cause de le placer sous l’autorité de la loi.

M. Sadman HOSSAIN de nationalité bengalie, étudiant au "Sana'a Institute for Arabic Language", âgé de 21 ans au moment de son arrestation, résidant habituellement au domicile de ses parents à Dhaka- Bengladesh, a disparu depuis la date de son arrestation le 14 février 2010. Les agents sont intervenus alors qu’il se dirigeait à pied, en direction de l’aéroport international de Sanaa sans lui présenter un mandat d’arrêt ni l’informer des raisons de son arrestation, avant de l’emmener vers une destination inconnue.

Sa sœur Rifat HOSSAIN a elle aussi été arrêtée postérieurement, le 15 avril 2010, et elle est détenue actuellement à la prison centrale de Sanaa. Elle avait été interrogée également le jour même de l’arrestation de Sadman par les services des autorités yéménites avant d’être libérée, seule, quelques heures plus tard.

Dès le lendemain de son arrestation, le père de M. Rifat HOSSAIN, résidant au Bangladesh, a contacté le directeur de l’organisation « Sageen », une ONG locale de défense des droits de l’homme qui a envoyé, le 1er mars 2010, deux lettres au ministère de l'Intérieur et au chef de la Sécurité politique du Yémen pour leur demander d'intervenir afin d'obtenir la libération ou la traduction en justice de M. Sadman HOSSAIN ainsi que d’un groupe d’étudiants bengalais arrêtés dans les mêmes conditions et également disparus.

La famille de la victime qui a attendu en vain sa libération et, pour le moins, la reconnaissance officielle de sa détention par les autorités yéménites, craint aujourd’hui qu’il ne disparaisse d’une façon définitive.

Force est de constater que cette pratique n’a pas cessé, le contexte actuel amplifiant de façon démesurée un climat de suspicion généralisée vis-à-vis des citoyens et de certains ressortissants étrangers qui sont victimes, comme dans le cas de M. Hossain, d’atteintes graves à leurs droits les plus fondamentaux. 

Nous rappelons que le Yémen a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques le 9 février 1987 et la Convention contre la torture le 5 novembre 1991.