We are sorry, this content is not available in this language.

Alkarama appelle les Nations Unies à intervenir pour protéger le droit au rassemblement pacifique en Algérie

.
La fondation Alkarama a adressé aujourd’hui une communication urgente aux mécanismes des Nations Unies chargés de la protection et la promotion des droits de l'homme afin d'intervenir pour protéger le droit d'assemblée pacifique des citoyens algériens engagés dans le mouvement de protestation populaire.
 
Dans sa communication, Alkarama a précisé que les Algériens, et les habitants d'Alger et de ses environs en particulier, ont poursuivi ce vendredi 5 avril leur mouvement pacifique, lancé le 22 février dernier pour revendiquer un changement radical de la nature du pouvoir en Algérie et la mise en place d'une véritable démocratie et d'un nouveau système de gouvernance fondé sur le respect des droits de l'homme.
 
Cependant, toutes les routes principales menant à la capitale ont été fermées à la circulation cet après-midi afin d'empêcher les habitants des zones limitrophes d'Alger d'y accéder pour manifester pacifiquement. Des barrages ont été érigés par la gendarmerie dans les principales entrées de la ville, notamment sur les autoroutes.
 
Interrogés par des manifestants, des officiers ont déclaré qu'ils ne faisaient qu'obéir aux ordres du général Ghali Belkecir, commandant de la Gendarmerie nationale sous tutelle du ministère de la Défense nationale. A noter que le général Ghali Belkecir a été nommé commandant de la gendarmerie nationale le 4 juillet 2018 par le président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika.
 
Ces restrictions ne sont ni proportionnelles ni nécessaires étant donné le caractère pacifique de tous les rassemblements ayant eu lieu jusqu’à présent. Elles contreviennent aux obligations internationales de l'Etat algérien de respecter et garantir le droit à la liberté de rassemblement pacifique des citoyens.
 
Ces restrictions font également craindre qu'elles constituent un prélude à des mesures répressives injustifiées, y compris l'usage disproportionné et non nécessaire de la force face à des manifestants pacifiques.