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Maroc : Le journaliste El Hasnaoui remis en liberté après avoir purgé sa peine

Le journaliste El Hasnaoui remis en liberté après avoir purgé sa peine

Le journaliste marocain Mustapha El Hasnaoui a été remis en liberté le 16 mai 2016 après avoir purgé la totalité de sa peine à la prison de Kénitra. Il avait été arrêté le 16 mai 2013, cinq jours après son retour de Turquie, d’où il avait été expulsé par les autorités turques sur dénonciation des autorités marocaines. Il projetait d’effectuer un reportage sur des djihadistes marocains recrutés pour combattre le régime de Bachar Al Assad en Syrie.

Au terme d’un procès manifestement inéquitable, il a été condamné à quatre ans de prison le 11 juillet 2013 sur la seule base d'un procès verbal de police qu'il a été contraint de signer sans avoir la possibilité de le lire, bien qu'il ait nié toutes les accusations de « constitution de bande criminelle en vue de commettre des actes terroristes» portées contre lui. Le 29 octobre 2013, la peine de quatre années d’emprisonnement de M. El Hasnaoui a été réduite à trois années par la Cour d’appel de Salé.

El Hasnaoui est notamment connu au Maroc pour avoir documenté et dénoncé de nombreux cas de violations de droits dans l'homme dans le pays, en particulier dans les milieux islamistes victimes d'une vaste campagne de répression à la suite des attentats de Casablanca de 2003. Originaire de Salé, il était journaliste au quotidien Assabil et membre de l'ONG marocaine, Forum de la Dignité et des droits de l'homme.

Alerté par Alkarama, le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) des Nations Unies avait reconnu dans son Avis no 54/2013 du 13 novembre 2013 le caractère arbitraire de cette détention en appelant les autorités marocaines à le libérer sans délai. Les experts onusiens ont notamment noté qu’il avait été victime de graves violations de ses droits fondamentaux et qu'il n'a pas bénéficié d’un procès équitable. Les autorités marocaines ont toujours refusé de mettre en œuvre les recommandations formulées par le Groupe de travail démontrant une fois de plus l’absence de coopération du Maroc avec les procédures spéciales de l’ONU sur la question des détentions arbitraires dans le pays.

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