Articles pour Maroc

M. Rachid Almakki a été enlevé à Casablanca le 23 avril 2010 par des agents des services de renseignements qui ont procédé à son arrestation sans mandat de justice, avant de l’emmener vers une destination inconnue.

Alkarama a adressé le 22 juillet 2010 un appel urgent au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires lui demandant d'intervenir auprès des autorités marocaines afin que celles-ci libèrent M. Almakki ou le placent sous la protection de la loi.

M. Rachid Almakki, âgé de 33 ans est agent de vente de composants informatiques et demeure à Casablanca.
Alkarama a présenté en juin une contribution dans le cadre du processus quinquennal de ré-accréditation de l'Institution nationale des droits de l'homme (INDH) marocaine qui a lieu en octobre 2010. Le Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH) au Maroc dispose actuellement du statut A. Alkarama considère que le Conseil se doit d’être plus réactif, voire offensif sur des questions sensibles notamment à propos de la persistance de certaines pratiques attentatoires aux libertés publiques les plus fondamentales et clairement imputables à des agents de l’Etat.

Depuis la mi-mai 2010, de nombreux détenus de la prison civile de Salé, située près de Rabat, ont entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions d'emprisonnement, mais aussi contre  leurs arrestations et détentions qu'ils considèrent comme arbitraires. Parmi eux figurent des personnes pour lesquelles Alkarama avait alerté les procédures spéciales de l'ONU à la suite de leur enlèvement suivi de disparition forcée.

Alkarama avait durant les deux derniers mois soumis au Groupe de travail sur la disparition forcée ou involontaire huit cas de personnes arrêtées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

MM. Boutarfas et Benkassou ont été arrêtés le 1er mai 2010 par les services de renseignements dans la région de Rabat et ont été emmenés vers une destination inconnue. Il est à craindre qu'ils ne subissent des tortures.

Alkarama a dans une communication du 7 mai 2010 demandé au Rapporteur spécial contre la torture d'intervenir auprès des autorités marocaines afin que celles-ci placent les deux hommes sous la protection de la loi ou les libèrent

Les autorités marocaines ont lancé depuis plusieurs semaines une vague d'arrestations suivie de disparitions forcées qui continue de faire de nombreuses victimes. A ce jour les appels des organes de l'ONU et d'ONG ne semblent pas aboutir. Aujourd'hui encore, Alkarama a lancé un appel urgent au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires lui demandant d'intervenir à propos de M. Mahdi Maliani qui a été arrêté le 19 mars 2010 et a disparu depuis.

M. Abdelaziz Janah a été enlevé le 19 avril 2010 à son domicile par des agents des services de sécurité qui l'ont brutalement frappé avant de l'embarquer vers une destination inconnue. A ce jour, il a disparu.

Alkarama a adressé le 3 mai 2010 un appel urgent au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, lui demandant d'intervenir auprès des autorités marocaines afin que celles-ci libèrent M. Janah ou le placent sous l'autorité de la loi.

M. Khalid Etefia, domicilié en France, a été arrêté par les autorités marocaines le 8 février 2010 à son arrivée au Maroc où il s'était rendu pour rendre visite à son épouse, Mme Doha Aboutabit, détenue depuis le 3 décembre 2009 (voir communiqué). Tous deux sont détenus à la prison de Salé.

Mme Doha Aboutabit a subi des tortures psychologiques et des traitements cruels lors de sa garde à vue dans les locaux des services de la police judiciaire de Casablanca à la suite de son arrestation le 03 décembre 2009.

Alkarama s'est adressée le 27 avril 2010 aux Rapporteurs spéciaux sur la torture et  sur la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste pour leur demander d'intervenir auprès des autorités marocaines afin que celles-ci ordonnent une enquête exhaustive et impartiale sur les violences subies par Mme ABOUTABIT.