Articles pour Algérie

Enfin, le procès tant attendu a eu lieu ce 18 juillet 2011. Présenté comme étant celui de l'assassinat du célèbre chanteur Lounès Matoub, commis le 25 juin 1998, deux hommes étaient au banc des accusés: Malik Medjnoune et Abdelhakim Chenoui. Arrêtés en 1999, ils ont été sauvagement torturés dans un centre du Département du Renseignement et de la sécurité (DRS).

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M. Slimani a été arrêté le 7 janvier 2011 à Laghouat alors que la ville connaissait d'importantes manifestations. Lorsque les gendarmes ont découvert sur lui sa carte d'adhérent de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), il a été battu et placé en détention.
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Accusé sans preuves de l'assassinat du chanteur Lounès Matoub, Malik Medjnoune est détenu arbitrairement depuis 1999 et demeure sans procès à ce jour.
M. Malik Medjnoune est détenu à la prison de Tizi-Ouzou sans jugement depuis le 02 mai 2000. Il avait été arrêté le 28 septembre 1999, détenu au secret pendant plus de 7 mois et avait subi de graves torture. Il était inculpé d'appartenance à un groupe terroriste et de complicité de meurtre sur la personne du chanteur Matoub Lounes. Il attend depuis son procès. Il n’existe à ce jour aucun précédent d’un cas de détention avant procès aussi long – soit près de onze années.

Depuis sa première rétrogradation au statut « B » en mars 2009 par le Comité international de coordination des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CIC), la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) s'efforce de retrouver un statut « A ».

Le Comité contre la torture a dans le cadre de sa nouvelle procédure de travail proposé à l'Etat algérien une liste de questions pour lui permettre la rédaction de son quatrième rapport périodique.

Alkarama avait présenté une contribution dans le cadre de ce processus

M. Rachid Kebli qui avait été enlevé par des agents du département du renseignement et de la sécurité le 18 octobre 2010 et emmené vers une destination inconnue a été, selon sa famille, transféré récemment à la prison d'El Harrach à Alger.

Alkarama avait informé le Groupe de travail sur les disparitions forcées le 4 novembre 2010, le priant d'intervenir d'urgence auprès des autorités algériennes.

M. Othmane Abdessamed Abdellahoum avait été enlevé le 16 octobre 2010 par des agents du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) à Ain Al-Hadjel (wilaya de M'sila) et disparu. La famille a enfin pu lui rendre visite le 11 novembre 2010 à la prison de Bouira. Il portait les traces des tortures subies.

Alkarama avait adressé un appel urgent le 5 novembre 2010 au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, lui demandant d'intervenir auprès des autorités algériennes.
M. Othmane Abdellahoum a été enlevé le 16 octobre 2010 probablement par des agents relevant du département du renseignement et de la sécurité (DRS) à Ain Al Hadjel, wilaya de Msila. Il a disparu depuis.

Alkarama a adressé le 5 novembre 2010 un appel urgent au Groupe de travail sur la disparition forcée lui demandant d'intervenir auprès des autorités algériennes afin qu'il soit libéré ou placé sous la protection de la loi.