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Le Conseil des droits de l’homme se réunit le 17 février 2010 pour procéder à l’Examen périodique universel de l'Egypte. Alkarama a dans ce cadre présenté un rapport dans lequelle elle soulève plusieurs graves violations des droits humains, notamment la pratique systématique de la détention administrative, de la torture et le manque d'indépendance de la justice.

Aujourd'hui, 4 février 2010, Le Sous-comité des Nations unies pour la prévention de la torture a débuté sa visite officielle au Liban. Alkarama va participer aux ateliers et aux réunions organisés par le HCDH dans le cadre de cette visite.
Alkarama vient de lancer un appel urgent à la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme concernant le cas de M. Maamar Al-Abdelli, arrêté et enlevé pour la deuxième fois le 13 juillet 2009 dans un hôtel à Aden par des agents des services de renseignement yéménites.

Ce n'est pas la première fois que ce militant actif des droits de l'homme de 36 ans est arrêté, enlevé et détenu arbitrairement par les services de renseignement yéménites.

Les forces de sécurité égyptiennes continuent de réprimer et d'arrêter les opposants politiques au gouvernement sous l'accusation habituelle d'appartenance à une « organisation interdite » ou à un « groupe terroriste ».

Notre organisation a noté depuis quelques mois une recrudescence des arrestations et de détentions arbitraires par les services de sécurité égyptiens, en particulier dans le milieu des Frères musulmans.

Le 25 janvier 2010, le tribunal pénal central a condamné M. Mohamed Al-Dainy, député pour le Front du Dialogue National et défenseur des droits de l'homme irakien, à la peine de mort par contumace. Il est accusé d'avoir orchestré l'attentat d'avril 2007 de la cafétéria du Parlement irakien et d'autres attentats terroristes.

M. Al-Dainy a fui l'Irak au début de l'année 2009, craignant que les menaces de mort formulées à son encontre ne soient mises à exécution.

Le matin du 25 janvier 2010, les journaux locaux libanais ont rapporté la nouvelle de la mort d'un réfugié égyptien reconnu par le HCR sous le nom de Mahmoud Salama (56 ans). Selon les rapports des services de sécurité, il serait décédé d'une crise cardiaque à la prison de Rashaya le 23 janvier 2010.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme ont été profondément choquées par cette tragique nouvelle. Entre 2007 et 2010, plus de 40 détenus seraient décédés dans des circonstances qui restent à ce jour inexpliquées.

« La détention au secret devrait être expressément interdite »...telle est la recommandation formulée par plusieurs experts indépendants des droits de l'homme des Nations unies dans un rapport d'envergure sur la question des détentions secrètes publié le 27 janvier dernier. Ce rapport est le résultat d'une étude menée conjointement par les Rapporteurs spéciaux, Manfred Nowak et Martin Scheinin et les Groupes de travail sur la détention arbitraire et sur les disparitions forcées ou involontaires.
Le 26 janvier 2009, le tribunal pénal spécial de Sanaa, juridiction d'exception notoirement connue pout être anticonstitutionnelle, a condamné Mohamed Qasim Ali Al-Ghouli et Amine Al-Naggar à dix
Alors qu'il rendait visite à un ami émirati à Ras Al-Khayma le 22 juillet 2009, Mohamed Mostafa, jeune homme de 21 ans d'origine palestinienne, a été arrêté par des agents des services de sécurité. Son frère et ses amis ont également été arrêtés au même moment, mais n'ont été libérés qu'après trois mois de détention sans avoir fait l'objet d'une procédure légale. Au moment de leur arrestation, aucun mandat d'arrêt de justice n'a été présenté et les victimes n'ont pas été informées des raisons de leur arrestation.

M. Hanevy Ould Dahah, journaliste, a été arrêté le 18 juin 2009, et maintenu en garde à vue pendant 5 jours avant d'être déféré devant un magistrat d'instruction sous l'accusation d' " atteinte aux bonnes mœurs ", et ce, à la suite d'un article paru sur le site d'information Taqadoumy dont il est le responsable (http://www.taqadoumy.com). Condamné à six mois de prison, il n'a toujours pas été libéré.

Alkarama a soumis son cas au Groupe de travail sur la détention arbitraire, lui demandant d'intervenir auprès des autorités mauritaniennes afin qu'elles libèrent M. Ould Dahah.

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