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Alkarama vient d'apprendre que M. Ahmed Bamuallim, ancien parlementaire et figure de l’opposition politique au Yémen a été condamné le 23 mars 2010 à dix années d’emprisonnement par la cour de sûreté de l’Etat, juridiction d'exception, principalement sous l’accusation de porter atteinte à l’unité nationale.
Tout au long de l'année 2009, de nombreuses arrestations ont été effectuées dans la province d’Al Hadida sous  prétexte de lutte contre le terrorisme. Ce sont essentiellement  les milieux estudiantins et les personnes connues pour leurs activités politiques qui ont été touché. Les 10 personnes mentionnées ci dessous sont victimes de détention arbitraire depuis plus d'un an pour certaines.

M. Otman BABI, âgé de 27 ans a été arrêté et enlevé au domicile de sa famille à Casablanca par six agents des services de sécurité en tenue civile, le mercredi 10 mars 2010 en début de soirée. Après avoir procédé à une fouille du domicile en dehors des horaires prévus par la loi et en l'absence de mandat de perquisition, il a été emmené vers une destination inconnue.

Sa famille a immédiatement cherché à connaître les motifs de cette arrestation et surtout le sort qui allait lui être réservé mais vainement puisqu'à ce jour ses proches n'ont aucune idée du lieu où il se trouve.

M. Sedki Ibrahim, citoyen jordanien, a été arrêté pour trafic par les forces de sécurité spéciales qataries.

Alkarama a appris que Fawaz Al-Attiyah ancien porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, qui a la nationalite britannique, a été remis aux Qataris par les autorités saoudiennes. Il est actuellement détenu au secret dans une cellule d'isolement. Coupé du monde extérieur depuis plus de cinq mois, il n'a pas été autorisé à recevoir la visite de ses proches.

MM. Abdullah Khowar et Salem Al Kuwari, arrêtés le 27 juin 2009 par des agents des services de la sécurité de l'Etat ont été libérés le 17 mars 2010.

En rentrant chez lui après ses cours le 18 avril 2009, Maher Sukkar, réfugié palestinien de 29 ans a été arrêté par des agents de la section des renseignements des forces de la sécurité intérieure dans le quartier de Sabra à Beyrouth. Il a été détenu au secret jusqu'au 6 mai 2009, soit pour une durée totale de 18 jours. D'abord détenu à la Direction des forces de la sécurité intérieure, il a ensuite été transféré à différents centres de détention jusqu'à être amené au ministère de la Défense à Yarzeh le 28 avril 2009.
M. Talafha a été arrêté à son domicile le 1er mars 2010 par des agents du service d’enquêtes criminelles d’Irbid sans qu'un motif ni mandat de justice ne lui aient été présentés. Emmené à leur siège, il a été sauvagement torturé. Il est actuellement détenu provisoirement en attente de son procès. Aucune plainte pour torture n'a été reçue.

Lundi 15 mars 2010, plusieurs procureurs du Caire ont ordonné la libération de 21 dirigeants des Frères musulmans, tous arrêtés vendredi 12 mars 2010 après l'annonce de leurs candidatures aux élections législatives égyptiennes de novembre 2010. Après que les procureurs ont émis les ordres de libération, le ministère de l'Intérieur égyptien s'est empressé de délivrer des ordres de détention administrative : ces ordres sont délivrés par l'exécutif, et non pas par la branche judiciaire du gouvernement et sont donc dépourvus de toute base légale.
Près de 50 détenus de la prison de la sécurité politique de Mukalla, dans la province de Hadramout au sud du Yémen, ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur maintien en détention par les services de sécurité yéménites sans aucune accusation ni jugement.

Des proches des victimes ont récemment informé le représentant d'Alkarama au Yémen que certains détenus avaient passé près de 3 ans en prison sans jamais avoir été jugés. Les prisonniers ont entamé une grève de la faim le 10 mars 2010 pour protester contre leur maintien en détention dans des conditions déplorables.
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