تجاوز إلى المحتوى الرئيسي

Entre le 9 avril et le 2 mai 2011, 716 arrestations ont été confirmées par les sources en Syrie de notre organisation qui a alerté les

procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Ce chiffre déjà inquiétant est cependant en deçà de la réalité d’après les ONG et les défenseurs des droits de l’homme syriens qui estiment n’avoir été en mesure de rapporter que 10% des cas effectifs.

 

De nouveaux rapports ont révélé que les écoles et même le stade Al Baladi à Daraa seraient utilisés comme centres de détention pour les personnes arrêtées. Ceci ne fait que démontrer l’absence totale de volonté des autorités syriennes à traiter de manière pacifique avec les manifestants, malgré les appels à la retenue de la communauté internationale. La récurrence de ces pratiques est extrêmement alarmante.

Alkarama avait précédemment soumis 30 1 cas d’arrestations et de détentions arbitraires aux procédures spéciales des Nations Unies le 30 mars 2011 et 359 autres cas le 21 avril 2011. En raison des informations alarmantes parvenues à notre organisation sur les mauvais traitements subis par la plupart des détenus 716 cas ont été adressés sous forme d’appel urgent au Rapporteur spécial sur la torture de l’ONU.

La liste des personnes tuées ces dernières semaines au cours des manifestations pacifiques ne cesse également de s’allonger en raison de l’utilisation excessive de la force par les autorités syriennes, et en particulier les tirs à balles réelles pour disperser les manifestations pacifiques ; plus de 800 morts ont été recensés à ce jour.

Ainsi, et en dépit de la levée de l’état d’urgence et l’abolition de la Cour de la sécurité d’Etat le 20 avril 2011 arrestations arbitraires et autres graves violations des droits fondamentaux des citoyens syriens continuent à être perpétrés par les autorités dans une impunité totale, en particulier à Daraa, toujours sous blocus militaire.

Alkarama appelle la communauté internationale à réagir et demande au gouvernement syrien de mettre un terme aux graves violations des droits de l’homme qu’il commet contre sa population en libérant notamment tous les détenus, en abandonnant définitivement la pratique, en prenant des sanctions appropriées contre tous les responsables des exactions et en s’assurant que la résolution S-16/1 du Conseil des droits de l’Homme soit respectée.

 


 

Cliquez ici pour télécharger la liste des 716 individus arrêtés entre le 9 avril 2011 et le 2 mai 2011