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Une petite ville. Voilà ce que pourraient peupler ces milliers de personnes dont on n'a plus de nouvelles depuis le début des événements en Syrie. Alors que les plus prudents avancent le chiffre de 3000, d'autres l'estiment à plus de 10 000. Tous cependant s'accordent sur l'augmentation nette des disparitions forcées ces derniers mois, résultat de la répression violente qui s'abat sur la population civile.

Le 16 février dernier, Abdelaziz Mohamed Al Wohaibi, avocat et défenseur des droits de l'homme, était arrêté pour avoir eu l'intention de créer un parti politique. Il avait, comme l'exige la loi, envoyé une demande d'autorisation au cabinet royal quelques semaines auparavant : la réponse lui avait été faite sous la forme d'une convocation au siège des services de renseignement, dont les agents l'ont arrêté sitôt qu'il s'est présenté, sans aucune forme de procédure légale.

Dans une lettre qu'il a adressée mi-juillet au directeur de la prison où il se trouvait, Mokhlif Al Shammari, 56 ans, dénonçait les conditions de détention que ses codétenus et lui-même étaient contraints de subir, incriminant plus généralement l'état des centres pénitenciers d'Arabie Saoudite.

Détenu depuis trois mois, Fadhel Al Manasif a retrouvé la liberté lundi 22 août en fin de soirée.

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Ce 23 août, le Conseil des droits de l'homme a adopté par trente-trois voix contre quatre (avec 9 abstentions) la résolution A/HRC/S-17/L.1 au cours de sa 17ème session spéciale.

Bilal Abu Haikal, un étudiant libanais de 24 ans, a fini de purger sa peine de deux ans de prison le 28 juin dernier mais reste toujours détenu à la prison d'Al-Hayr en Arabie saoudite. Il avait été arrêté le 18 juillet 2009 à son arrivée à l'aéroport de Riyadh.

Après plus de deux ans de détention arbitraire dont quatre mois au secret à la prison de Dammam, Lakhdar Mesbahi a été libéré le 13 août dernier.

Ressortissant algérien, il séjournait en Arabie Saoudite pour effectuer un pèlerinage à la Mecque. Il a été arrêté par les services de police alors qu'il se présentait à eux pour des démarches administratives.

Ziad Ramadan, citoyen syrien, est accusé par les autorités de son pays d'être impliqué dans l'assassinat de Rafiq Hariri. Bien qu'il ait purgé sa peine, il est aujourd'hui arbitrairement détenu dans le quartier palestinien de la prison de Damas.

C'est à l'imprimerie Badran que Fahd Ali Adnan, 51 ans, a été arrêté ce 31 juillet par des agents des services de sécurité, dans la ville de Duma située à 10 kilomètres de Damas. Dans la journée, il a été transféré à la prison Al Khatib et a subi de sévères tortures.