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Le 11 octobre 2024, Alkarama a soumis son rapport dans le cadre du quatrième examen périodique universel (EPU) du Koweït qui se tiendra au cours de la 49ème session (28 avril et 9 mai 2025) à Genève.

Le rapport d'Alkarama met en lumière des violations persistantes des droits humains exacerbées par la crise politique et institutionnelle en cours. 

Les autorités koweitiennes ont lancé une nouvelle vague de convocations et d'arrestations, ciblant au moins 43 individus, dont 12 anciens membres de l'Assemblée nationale, les mardi et mercredi 8 et 9 octobre 2024. Ces personnes ont été libérées sous caution avec des restrictions de voyage. Cette campagne s'est également étendue aux activistes des réseaux sociaux, dans le but d'instiller la peur et de réprimer les dissensions au sein de la société. 

Alkarama exprime son inquiétude face à la campagne de répression continue au Koweït depuis la promulgation d'un décret émirien -ayant entraîné la dissolution du parlement et la suspension de certains articles de la constitution courant mai 2024- en violation des engagements internationaux du pays en matière des droits de l'homme et des recommandations des organismes onusiens compétents notamment lors du dernier examen périodique de l’État. 

Le 6 novembre 2023, Alkarama a soumis à la Rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, le cas de Salman AL KHALDI, activiste koweitien condamné par contumace le 26 septembre 2023 à cinq ans de prison par la Cour suprême pour des publications sur les réseaux sociaux. 

Arrestation pour des publications 

Le ministère koweïtien de l'Intérieur a arrêté un groupe d'anciens députés, de militants et d'universitaires lors d'une conférence de presse officielle pour manifester sa solidarité avec le député de l'Assemblée nationale Badr Al-Dahoum, dénonçant la décision de la Cour constitutionnelle d'annuler le statut parlementaire du député, sous prétexte qu'il ait insulté feu l'Emir du Koweït, Sabah Al-Ahmad. Les personnes arrêtées ont été par la suite libérées.

Le 1er mai dernier, Abdulhakim Al-Fadhli, un célèbre militant pour les droits des Bidounes (apatrides) au Koweït, a été arrêté pour la troisième fois cette année. Il est accusé d'avoir encouragé et participé à des rassemblements organisés pour réclamer l'égalité des droits des Bidounes au Koweït. Alkarama condamne fermement les persécutions dont il fait l'objet qui constituent une violation de ses droits à la liberté d'expression et à la réunion pacifique.

Le Comité des droits de l'homme a terminé aujourd'hui son examen de la mise en application des obligations du Koweït par rapport au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ICCPR) en publiant une première version non-finalisée de ses conclusions sur le Koweït aujourd'hui. Un document finalisé devrait être disponible prochainement.

Etat partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Koweït sera examiné par le Comité des droits de l'homme (CDH) en octobre prochain, l'occasion pour la société civile de fournir des informations au CDH sur la situation des droits de l'homme dans le pays et sur le respect des droits civils et politiques des Koweïtiens .

Abd Al-Aziz Sayir Al-Shamri est actuellement harcelé par les autorités koweitiennes à cause de son passé de détenu de Guantanamo Bay. Il avait été remis aux forces américaines par les autorités pakistanaises lors de l'invasion de l'Afghanistan en 2001 et avait, par la suite, été transféré à la prison de Guantanamo Bay.

Alkarama for Human Rights, 4 juillet 2008

Alkarama a adressé une communication au Rapporteur spécial sur la torture à propos de M. Adel Al-Dhafeery qui a été arrêté le 22 mai 2008 par des agents de la Sûreté et embarqué à leur siège où il a été brutalement torturé.