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Le Procureur général a pris la décision le 8 juin dernier de clore définitivement les enquêtes dans le dossier Essam Atta, suite à une décision de la Cour d'appel de suspendre l'affaire. Essam Atta, détenu à la prison de Torah suite à un procès inéquitable devant une juridiction militaire d'exception, est décédé sous la torture en octobre 2011. Alkarama dénonce la décision de clore le dossier ainsi que le climat d'impunité des services de sécurité égyptiens.

Alkarama est fortement préoccupée par la recrudescence de la pratique de la torture dans les commissariats de police en Egypte, pratique qui conduit bien souvent au décès des victimes et qui atteste de l'absence de volonté politique de donner suite aux engagements pris par les autorités égyptiennes suite à la révolution pour mettre fin à la torture et à l'impunité des responsables.

Les témoins jouent un rôle essentiel dans le processus judiciaire; il est impératif de leur garantir un environnement dans lequel ils sont protégés et peuvent s'exprimer sans crainte pour leur sécurité.

Ce sujet est particulièrement sensible en cette période où se multiplient violations diverses et procès symboliques du régime précédent. Nombreux sont les Egyptiens qui cherchent en vain une justice qui demeure absente.

Ahmad AbdallahAlkarama condamne le fait que la torture continue d'être pratiquée jusqu'à aujourd'hui en dépit des promesses qui avaient été faites après la révolution. Le gouvernement avait assuré vouloir respecter les droits des citoyens, interdire la torture et lutter contre l'impunité des tortionnaires en les poursuivant pénalement.

Egypt ShuraCouncil

Alkarama a appelé aujourd'hui le Conseil d'Etat égyptien à réviser les articles de la loi sur les manifestations qui sont contraires aux normes internationales relatives aux libertés d'expression, d'opinion, de rassemblement et de réunion.

EGY Report February2013 Cover

Alkarama a la plaisir de vous inviter à la conférence de presse pour le lancement de son rapport qui dresse le bilan de la situation des droits de l'homme en Egypte depuis la levée de l'état d'urgence le 31 mai 2012.

(Londres, 30 mai 2012) - Le nouveau parlement égyptien a l'occasion de clore un chapitre violent de l'histoire récente en mettant fin à toutes les mesures liées à la loi d'urgence dont la prolongation actuelle expire le 31 mai 2012, ont déclaré aujourd'hui Alkarama et Human Rights Watch.L'Assemblée du peuple ne devrait pas seulement laisser la loi tomber en désuétude, mais devrait également adopter une mesure législative qui mettrait un terme à toutes mesures exceptionnelles qui n'expireraient pas automatiquement avec la loi, ont co

Alkarama s'inquiète du nombre croissant de cas de détentions arbitraires et de tortures qu'elle a reçu, ainsi que de l'application constante de la loi d'urgence sur les citoyens égyptiens, malgré la révolution de 2011 qui a vu le renversement du régime Moubarak.Alkarama a notamment appris l'existence de violations graves de droits de l'homme commises sur plus de 200 détenus de la prison de la Nouvelle Vallée. En protestation contre les mauvais traitements dont ils sont victimes, les détenus ont débuté une grève de la faim illimitée.

Neuf civils condamnés à des peines de prison par des juridictions militaires ont été libérés dans le cadre d'une mesure d'amnistie promulguée le 25 janvier dernier par le Conseil suprême des forces armées, à l'occasion du premier anniversaire de la révolution égyptienne. Si Alkarama accueille avec satisfaction la nouvelle de leur libération, elle reste préoccupée par la situation des milliers de civils traduits devant des tribunaux militaires et détenus arbitrairement.

Mohanad Hassan, jeune manifestant de 19 ans blessé à la jambe par des soldats lors d'un rassemblement, a été arrêté et torturé pour avoir porté plainte contre l'armée pour sa blessure par balle. Il est actuellement détenu et torturé à la prison de Tora.