Alkarama exprime sa préoccupation concernant la disparition de l’activiste libyen, Nasser Fathallah Mansour Ali AL HAWARI dans la capitale libyenne, Tripoli, depuis le lundi 29 janvier 2024 au soir.
Alkarama s’est adressée en urgence au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées et à la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l'homme afin de solliciter leur urgente intervention à cet égard.
Alkarama a reçu un rapport de la famille qui craint pour la vie de l’activiste avec lequel elle a perdu tout contact depuis le lundi 29 janvier 2024 suite à son enlèvement, aux alentours de cinq heures de l'après-midi, dans la rue par plusieurs membres des forces de sécurité.
AL HAWARI, cinquantenaire, est directeur de l'organisation « Victims for Human Rights » et fondateur de l'Observatoire libyen des droits de l'homme. Il a été contraint de fuir Benghazi vers la capitale libyenne, Tripoli, par crainte de faire l’objet de représailles en raison de ses activités de défenseur des droits de l’homme. Aujourd’hui, il est lui-même victime de violation de son droit à la sécurité.
AL HAWARI avait déjà fait l'objet d'une tentative d'enlèvement courant décembre 2023 laquelle avait été instiguée par les forces de la région orientale, notamment des forces dirigées par Saddam Khaftar, le fils du général Khalifa Haftar, en raison de son activité de défense des droits humains et ses critiques à l’égard des graves violations de droits commises par le fils Khaftar.
Il est probable qu'il ait été enlevé cette fois par les forces de sécurité de Tripoli en contact avec des parties dans l'est de la Libye.
La famille d’AL HAWARI rapporte que les autorités de sécurité à Tripoli, auxquelles elle s’est adressée à la suite de l’enlèvement, ont toutes nié avoir connaissance de l'incident et de sa disparition. La famille a également informé le Département de l'état de droit et la mission d’appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL) et de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme, en vain.
La famille de la victime a confirmé n'avoir été contactée par aucune des autorités avant de s’adresser à Alkarama ajoutant que l’avocat de la victime n'a pu obtenir aucune information à son sujet. Sa famille ignore aujourd’hui tout de son sort.
Alkarama souligne que les autorités de Tripoli sont responsables de la sécurité et de la vie de l’activiste libyen des droits humains Nasser Fathallah Mansour Ali AL HAWARI et exige que son sort soit immédiatement révélé, que sa sécurité soit garantie et qu’il soit immédiatement placé sous la protection de la loi en vue de sa libération.