Emirats Arabes Unis/Yémen : Libération de 12 anciens détenus de Guantanamo détenus par Abu Dhabi

وقفة لأهالي غوانتانامو بصنعاء نظمتها الكرامة قبل سنوات

Des familles de détenus yéménites à Guantanamo  dans les prisons émiraties ont exprimé leur joie à la libération de leurs 12 détenus, après un parcours de souffrance qui a duré près de 20 ans, exprimant leurs remerciements pour les efforts des organisations de défense des droits humains qui ont soutenu leurs revendications et fait entendre leur voix au monde, jusqu'à ce que leur liberté soit enfin rétablie.
Pendant des années, la question des détenus de Guantanamo a figuré en tête de liste des préoccupations d'Alkarama, à travers divers mécanismes de soutien et de plaidoyer Alkarama a organisé ou participé à de nombreuses actions de terrain aux côtés des familles des détenus et des organisations non gouvernementales, en afin de rappeler la souffrance des victimes de cette détention notoire et de leurs familles.
En les libérant, les Émirats arabes unis auront achevé la libération des 18 détenus yéménites restants de retour de Guantanamo, qu'Abou Dhabi accueille depuis 2015, mais ils ne se sont pas engagés à prendre soin d'eux et à garantir leurs droits. Les Émirats arabes unis les ont remis au gouvernement yéménite, mercredi 27 octobre, lorsqu'ils sont arrivés à bord d'un avion émirati à l'aéroport de Mukalla à Hadhramout, dans l'est du Yémen.
Selon l'American Center for Justice (ACJ), une organisation non gouvernementale récente s'occupant des droits de l'homme au Yémen et basée dans le Michigan aux États-Unis, les autorités gouvernementales yéménites ont remis les détenus libérés à leurs familles sans entrave, les détenus sont : 1- Majid Mahmoud Abdo Ahmed 2- Bashir Nasser Ali Al-Marwala 3- Abdul-Mohsen Abdul-Rab Al-Bais 4- Zaher Omar bin Hamdoun 5- Ali Ahmed Muhammad Al-Razhi 6- Fahmy Salem Saeed Al-Asani 7- Yassin Muhammad Ismail 8- Rahman Abdo Abu Al-Ghaith Suleiman 9- Mahmoud Abdulaziz Abdul-Wali Al-Mujahid 10- Adel Saeed Al-Haj 11- Murshid Ali Saleh 12 - Abdul Qadir Al Muzaffari
Un premier groupe de détenus yéménites de Guantanamo détenus aux Émirats arabes unis est arrivé à Hadramout en juillet dernier, dont six des 18 détenus hébergés par le gouvernement des Émirats arabes unis, mais leurs droits ont été violés et leur libération n'a été possible qu'a l'issu de vastes campagnes médiatiques et de défense des droits humains.

Activité d'Alkarama
Malgré cette percée dans la tragédie des détenus yéménites à Guantanamo, Alkarama exprime sa préoccupation quant au sort des détenus yéménites restants à Guantanamo, et espère leur libération immédiate, sans restriction  et un retour en toute securité.Alkarama exhorte également les autorités yéménites et la communauté internationale à aider ces détenus libérés qui sont victimes de détention prolongée à reprendre une vie normale, à les réunir avec leurs familles et à réparer les dommages qu'ils ont subis.
En octobre 2020, des experts des droits de l'homme des Nations Unies ont condamné les Émirats arabes unis pour la détention arbitraire et les mauvais traitements continus de détenus yéménites de retour de Guantanamo.
Selon des sources de défense des droits humains, environ 39 détenus de différentes nationalités sont toujours détenus à Guantanamo, dont environ la moitié sont des Yéménites alors qu'il existe une décision demandant la libération de deux prisonniers yéménites : Abdul Salam Al-Hela et Ali Al-Haj Sharqawi et les derniers enregistrements ont révélé qu'il avait été torturé lors d'un interrogatoire par l'agence de renseignement centrale après son arrestation au Pakistan en 2002.
Des documents publiés par le "Conseil d'examen périodique" du Pentagone, qui évalue les cas des détenus à Guantanamo à chaque période, ont montré que leur libération avait été approuvée le 8 juin 2021, mais Alkarama n'a pas reçu d'informations sur la mise en œuvre de la décision.
Un rapport de 2019 publié par Physicians for Human Rights a déclaré que Ali Al-Haj Sharqawi souffrait de plusieurs problèmes de santé, dont certains ont été exacerbés en 2017, à la suite de sa grève de la faim de plusieurs semaines.