Articles pour Libye

Le 4 avril 2011, Alkarama a soumis aux procédures spéciales des Nations Unies les cas de sept médecins et infirmières enlevés en Libye par des forces pro-Kaddafi au cours du mois de mars 2011. Les médecins et les infirmières apportaient une assistance médicale et une aide humanitaire aux blessés dans les zones de conflit libyennes.

Les personnes qui ont enlevées sont :

Suhil Sami Al-Atrach, anesthésiste libyen de 32 ans, travaille à l'hôpital Al Jae à Benghazi. Il a été enlevé le 6 mars 2011 par des forces pro-Kaddafi à l'hôpital Ras Lanouf

M. Nizar Jlassi, ressortissant tunisien, s'était enfui en Libye fin 2009 pour échapper aux harcèlements, arrestations arbitraires et interrogatoires des services de sécurité tunisiens. Quand ces derniers ont fini par apprendre où il s'était réfugié, ils ont demandé à leurs homologues libyens de l'arrêter et de l'extrader. Arrêté le 26 décembre 2010, il avait disparu depuis. Il a enfin pu retrouver sa famille le 25 février.

Alkarama avait alerté le groupe de travail sur la disparition forcée le 4 février 2011 lui demandant d'intervenir en urgence auprès des autorités libyennes.
Alkarama a adressé un appel urgent à la la Haut-commissaire des droits de l'homme, Mme Navanethem Pillay, lui demandant de faire saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies afin qu’il requiert l’ouverture d’une enquête par la Cour pénale internationale sur les meurtres de civils commis au cours des événements actuels en Libye.

M. Fathi Tarbal, avocat, qui avait été arrêté le 15 février 2011 par des agents des services de la sécurité intérieure, a été libéré le lendemain en raison de la forte mobilisation  devant le siège de ces services de sécurité. En tant que défenseur des droits de l'homme il informe régulièrement les procédures spéciales de l'ONU des violations des droits de l'homme commises en Libye.

Alkarama a adressé le 3 février 2011 une Communication au Comité des droits de l'homme afin qu'il examine  l'affaire de M. Saleh Salem HMEED. Arrêté en 1986, il avait été gravement torturé et accusé d'avoir commis un crime sans preuves puis détenu arbitrairement à la suite d'un procès inéquitable. Lorsque ses enfants ont voulu porter l'affaire sur la place publique en 2007, ils ont été arrêtés et ont subi les pires tortures.

Des documents révèlent que des agents des services de sécurité ont été mis à l'abri de poursuites judiciaires; Human Rights Watch, Alkarama et Trial demandent l'intervention des Nations Unies

(Genève, 19 novembre 2010) - Les organisations de défense des droits de l'homme Alkarama, TRIAL (Track Impunity Always) et Human Rights Watch ont déclaré avoir récemment reçu des documents révélant que le chef des services de sécurité libyens a fait obstruction à l'enquête sur la mort suspecte en 2006 d'un détenu.

ahmedalmanafi-1Ahmed Abdessalam Hassane Almanafi  a été enlevé au domicile familial de ses parents,  Haï Al Hada’iq à Benghazi le 20 septembre 2010 à 00h15 par des agents de la sécurité intérieure (Al Amn Ad-dakhili).  Une vingtaine d’éléments de ce service de sécurité étaient arrivés sur les lieux quelques instants auparavant à bord de nombreux véhicules.
Le 13 septembre 2010, le Comité des droits de l'homme a rendu publiques ses constatations suite à l'examen de la plainte en date du 15 octobre 2007 relative au cas du juge El Abani disparu pendant de longues années à la suite de son arrestation arbitraire en 1990. Il a été libéré par les autorités libyennes en cours de procédure, le 9 avril 2008.
Comme tous les samedis, les familles des victimes du massacre de la prison d'Abu Salim ont manifesté samedi 17 avril 2010 devant le tribunal de Benghazi. Ce rassemblement pacifique hebdomadaire est l'occasion pour ces familles de demander au gouvernement libyen de faire toute la lumière sur les circonstances du massacre de juin 1996. Mais, ce jour-là, les autorités libyennes ont décidé de répliquer.

M. Abdenacer Al Rabassi, arrêté le 03 janvier 2003 à son domicile par des agents de la sécurité intérieure, avait été condamné à une peine de quinze années de réclusion criminelle par une juridiction d'exception pour avoir envoyé un email critique à l'égard du Président au journal Arb Times.