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Yemeni politician Mohammed Qahtan

Alkarama s'est adressée aux experts des droits de l’homme de l’ONU concernant le cas du politicien yéménite et le chef du parti Islah, Mohammed QAHTAN, disparu après son arrestation à son domicile à Sanaa.

Dans sa communication au Groupe de travail sur la détention arbitraire et au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, Alkarama a exprimé sa déception du fait que le cas du politicien yéménite n'ait pas été mentionné au cours des négociations parrainées par l’ONU entre les parties yéménites dans le contexte des efforts internationaux destinés à mettre fin à la guerre et parvenir à la paix au Yémen. 

Dans une lettre envoyée à Alkarama, la famille de Qahtan a déclaré : « Nous sommes désolés par le refus des Houthis de divulguer le sort de notre père compte tenu de ses conditions de détention. Il représentait un courant politique dans un processus de négociation destiné à trouver des solutions politiques pacifiques face à la guerre. »

Concernant les résultats des négociations relatif à l’échange de prisonniers et de personnes enlevées entre le gouvernement officiel yéménite et le groupe Houthi, la famille de Qahtan ajoute : « Aujourd’hui, nous partageons à la fois des sentiments de joie et de tristesse. Nous nous réjouissons de la remise en lıberté de chaque prisonnier et partageons le désir de toutes les familles de retrouver leurs disparus. En meme temps nous ressentons l’amertume causée par la disparition continue de notre père toutes ces années. »

La famille de Qahtan a renouvelé son appel aux Houthis pour qu’ils le libèrent inconditionnellement et en dehors de tout processus de négociation avec une quelconque partie. « Car c’est un citoyen et un politicien yéménite qui était et est toujours désireux de protéger chaque yéménite. Il est injuste de répondre à la politique pacifique et partiale de paix par la force brute », a ajouté la famille.

La famille de l’éminent politicien yéménite Mohammed Qahtan souffre pour la huitième année consécutive causée par sa disparition à la suite de son enlèvement par des hommes armés Houthis peu après le coup d’État de septembre 2014.

Alkarama partage l’inquiétude de la famille de Qahtan, qui a publié plus tôt une déclaration dans laquelle il a souligné la responsabilité du groupe Houthi, également connu sous le nom « Ansar Allah », de sa vie. La déclaration est intervenue à la suite de déclarations de l’un des chefs de milice qui a nié toute relation entre Qahtan et ses milices, blâmant les partisans de l’ancien président Ali Saleh, allié des Houthis avant qu'il ne soit tué.

Entre les 20 et 30 octobre 2015, Alkarama a soumis un appel urgent au Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire et au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires concernant la situation du chef du parti Islah, Mohammed Qahtan.