Un rapport émanant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme indique que, d'après la vérification des identités des victimes décédées lors de l'offensive israélienne sur Gaza, environ 70 % des pertes humaines recensées sont constituées de femmes et d'enfants.
Cette analyse fait suite à un rapport antérieur publié par la Commission, lequel expose de manière exhaustive les conditions effroyables auxquelles sont confrontées les populations d'Israël et de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Le document insiste sur l'impératif de garantir la justice face aux graves violations du droit international humanitaire observées.
Dans un communiqué de presse, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme a exprimé de vives préoccupations quant aux actions des forces armées israéliennes, notamment en matière de déplacements forcés, d'attaques présumées systématiques contre des infrastructures médicales et contre des journalistes, ainsi que des allégations d'emploi de munitions au phosphore blanc.
Le rapport procède à une analyse approfondie des homicides de civils et des violations du droit international, lesquelles pourraient, dans de nombreux cas, être qualifiées de crimes de guerre. Le rapport souligne que, si ces violations s'inscrivent dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique visant une population civile en exécution d'une politique d'État ou d'une organisation, elles pourraient constituer des crimes contre l'humanité. Par ailleurs, le rapport avertit que si ces actes sont commis dans le dessein de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, ils pourraient être qualifiés de génocide.
Le document met également en lumière des déclarations récurrentes de responsables israéliens, qui conditionnent la cessation des hostilités à la destruction totale de Gaza et au déplacement forcé de la population palestinienne. Il documente des efforts visant à légitimer la discrimination, les agressions et la violence à l'encontre des Palestiniens, voire leur anéantissement.
Le rapport fait état du lourd tribut payé par les civils en raison des attaques, incluant le "blocus total" imposé par les forces israéliennes dès le déclenchement des hostilités, ainsi que la persistance de l'interdiction illégale par le gouvernement israélien de l'accès à l'aide humanitaire, la destruction systématique des infrastructures civiles, et les déplacements massifs et répétés de population.
Selon les conclusions du rapport, ces pratiques de la part des forces israéliennes ont engendré des niveaux sans précédent de mortalité, de blessures, de famine, de maladies et d'épidémies.
La Cour internationale de Justice, par le biais d'une série d'ordonnances portant sur des mesures provisoires, a rappelé "les obligations internationales incombant à Israël de prévenir, de proscrire et de sanctionner les actes de génocide".
Le Haut-Commissaire a exhorté les États à assumer leur devoir de prévention des atrocités massives, les appelant à soutenir les mécanismes de reddition de comptes, y compris la Cour pénale internationale, dans le contexte du conflit en cours, ainsi qu'à exercer la compétence universelle afin d'enquêter et de poursuivre les auteurs de crimes devant leurs juridictions nationales, conformément au droit international et aux standards internationaux.