
Le 16 janvier 2025, Alkarama a saisi le Groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées (GTDF) au sujet des cas de Mare Salih Mohammed Mohamed Al Arifi et d’Abdulrahman Khaled Abdulrahman Sulayman. Ces deux ressortissants libyens ont disparu après leur arrestation par des membres de l’« Autorité de soutien à la stabilité », une milice dirigée par Abdel Ghani Al Kikli, alias « Ghniwa ».
Arrestations dans les quartiers d’Abu Salim sous contrôle de Ghniwa
Abdulrahman Sulayman a été arrêté le 10 novembre 2022, vers midi, dans le quartier d'Al-Hadba, à Abu Salim, une zone dominée par l’« Autorité de soutien à la stabilité », une milice qui a fait allégeance au gouvernement de Tripoli et relève donc, en théorie, du ministère de l’Intérieur. Selon les témoignages recueillis, des hommes en civil à bord de plusieurs véhicules ont forcé Sulayman à monter avec eux, sans fournir d’explications sur les motifs de l’arrestation ni sa destination.
Près de deux ans plus tard, le 9 août 2024, Mare Salih Mohammed Al Arifi a été arrêté dans des conditions similaires, dans le même quartier. Là encore, des hommes en civil appartenant à cette milice l’ont emmené vers un lieu inconnu.
Le silence des autorités locales
Malgré les efforts des familles, qui ont sollicité plusieurs institutions locales, dont le bureau du procureur général, aucune information sur le sort des deux hommes n’a été obtenue.
Face à cette absence de réponse, Alkarama, mandatée par les familles des disparus, a soumis deux appels urgents au GTDF afin d’exiger des autorités libyennes des réponses sur ces disparitions.