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2 octoper

Chaque année, à cette date, 2 octobre 2024, le monde commémore la Journée internationale de la non-violence, établie par l'Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 61/271 du 15 juin 2007, comme l'occasion de promouvoir la culture de la paix, de la tolérance, de la compréhension et de la non-violence. 

Alkarama estime qu'il est particulièrement complexe de promouvoir et de garantir la protection des droits humains dans un contexte de violence généralisée. Elle regrette que les États arabes soient confrontés à diverses formes de violence, notamment la violence directe, qui constitue une menace pour la vie et l'intégrité physique des individus, la violence structurelle, qui entrave l'accès des populations à leurs besoins essentiels ainsi qu'à l'exercice de leurs droits fondamentaux nécessaires à une vie digne, et la violence culturelle, qui tend à légitimer des pratiques inéquitables et à perpétuer les injustices sociales. 

Le peuple palestinien subit une violence directe d'une intensité extrême, caractérisée par une guerre totale menée par l'armée d'occupation israélienne et des milices de colons armés. Ce climat de violence a également touché, au cours des deux dernières semaines, les civils au Liban, en violation manifeste du droit international. Parallèlement, les populations du Soudan, du Yémen, de la Somalie, de la Libye et de la Syrie endurent des conflits internes dévastateurs, alimentés par des factions poursuivant des intérêts régionaux, sectaires et idéologiques restreints, et manipulés par des puissances régionales et internationales. 

D'autres pays arabes sont également confrontés à des formes de violence structurelle exercées par des régimes autoritaires, corrompus et illégitimes. Ces régimes restreignent l'espace politique, répriment les libertés individuelles et collectives, et privent leurs citoyens de l'exercice de leurs droits fondamentaux, notamment la liberté d'expression, de réunion et de participation politique. Ces pratiques engendrent des taux élevés de pauvreté, d'ignorance, de criminalité, ainsi qu'un retard social significatif. 

Certaines élites culturelles et religieuses, loyales aux régimes autoritaires, s'efforcent de légitimer les politiques et pratiques de ces gouvernements en recourant à une rhétorique insipide et à des arguments fallacieux, sans lien avec les véritables traditions arabes et les enseignements religieux qui valorisent, en réalité, la justice et la dignité humaine, tout en condamnant fermement l'esclavage sous toutes ses formes. 

Depuis vingt ans, Alkarama s'efforce de réduire et de prévenir la violence directe dans le monde arabe, en promouvant l'adoption de moyens de lutte non violents face à la répression des autorités. Elle défend les victimes d'exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de torture et de détentions arbitraires, tout en portant leurs voix devant les instances internationales de protection des droits humains afin de bâtir des États où tous les individus jouissent de la justice, de la liberté et de la sécurité, sous la protection de la loi.