Irak : Disparition forcée du président de la Fédération de Taekwondo, Jamal Al Zabidi, depuis plus de 8 ans

Le 24 septembre 2014, Alkarama et l'Assemblée humanitaire Al Wissam se sont adressés au Groupe de travail sur les disparitions forcées (GTDFI) concernant le cas de Jamal Al Abdulkareem Kazar Al Zabidi, président de la Fédération de Taekwondo et membre du Comité olympique irakien, enlevé par les services de sécurité irakiens le 15 juillet 2006 lors d'une réunion du Comité olympique au centre culturel de Bagdad.

Plusieurs membres des forces armées ont fait irruption dans le centre, arrêtant une trentaine de personnes, dont 15 membres du Comité olympique irakien et de la Fédération Taekwondo, ainsi que leurs gardes du corps. Parmi les victimes figurent également Bahria Hassan, président de la Fédération de tir à l'arc, et Ahmad Alhajeia, président du Comité olympique.

Le frère de M. Alzabadi, Akeil, qui l'accompagnait et qui veillait à sa sécurité avait également été arrêté et ne sera libéré que cinq jours plus tard, Akeil a témoigné avoir été détenu avec son frère dans un lieu secret avec d'autres personnes enlevées ; tous ont été interrogées et torturés par les membres des services de sécurité.

Préoccupée par le sort et les conditions de détention de la victime, sa famille s'est adressée à différentes autorités ; elle a notamment saisi le ministère de l'Intérieur, le ministère de la Défense, le chef du gouvernement et plusieurs organisations de droits de l'homme et en particulier le Centre national des droits de l'homme. Ils ont également déposé une plainte officielle auprès de la police. En dépit de ces efforts, les autorités continuent de nier sa détention et refusent de fournir des informations sur son sort et son lieu de détention.

Devant le déni des autorités à informer sa famille, celle-ci s'est adressée à l'organisation Al Wissam et à Alkarama pour saisir le Groupe de travail sur les disparitions forcées (GTDFI) afin qu'il appelle les autorités irakiennes à libérer immédiatement M. Al Zabidi , ou, qu'en tout état de cause, celui-ci soit placé sous la protection de la loi et que sa famille soit informée sur son sort et son lieu de détention. En tant que partie à la Convention sur les disparitions forcées de 2006, l'Irak doit mettre impérativement fin à cette pratique et enquêter sur tous les cas de disparitions forcées portés à sa connaissance afin de se conformer à ses engagements internationaux .

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