EAU: Adoption du document final de l'EPU par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU

Intervention orale préparée par Alkarama en collaboration avec le Centre d'Amman pour les études des droits de l'homme - Point 6 de l'ordre du jour

Nous saluons l'adoption du document final de l'EPU des Emirats qui contient un certain nombre des recommandations importantes faites au cours de l'examen et reflétant les principaux sujets de préoccupations en matière de droits de l'homme dans le pays.

Les Emirats ont accédé à la Convention contre la torture à la suite d'une recommandation qui leur avait été faite au cours du premier cycle d'examen. Nous les encourageons vivement à remettre leur rapport initial au Comité contre la torture en août 2013.

Nous souhaitons également soulever un certain nombre de préoccupations qui ont été évoquées au cours du second cycle de l'EPU, à savoir la question des procès inéquitables , (No. 115 et 119), de la torture (No. 131) et de la liberté d'expression et d'association (No. 104).

En ce qui concerne notre premier sujet de préoccupation, nous nous référons à un exemple récent et concret: celui du procès en court de 94 personnes - "les 94 des Emirats" - accusés de porter atteinte à la sécurité nationale. Dans cette affaire, nombre des standards internationaux relatifs à un procès équitable ont été violés. Tous ont été détenus au secret juste après leur arrestation, plusieurs d'entre eux rapportent qu'ils ont été torturés sans que les autorités n'ouvrent des enquêtes sur ces allégations. En outre, les observateurs internationaux n'ont pas été autorisés à assister aux audiences du procès; deux d'entre eux ont même été empêchés de rentrer dans le pays pour des raisons inexpliquées. Toutes les allégations de torture doivent faire l'objet d'une enquête prompte et impartiale et les responsables doivent être poursuivis en justice.

Quant à la liberté d'association, nous souhaitons faire référence à l'arrestation de 13 ressortissants égyptiens aux Emirats. Ils ont été accusés par les médias étatiques d'appartenir aux Frères musulmans égyptiens mais n'ont toujours pas fait l'objet d'accusations formelles depuis leur arrestation fin 2012. Les Emirats doivent respecter leurs obligations internationales en la matière, notamment en vertu de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

La liberté d'expression a également fait l'objet de plusieurs recommandations durant l'examen. Récemment, quatre cyber-activistes ont été arrêtés pour avoir twitté des informations sur le procès des "94 des Emirats". La délégation dit avoir pris note de ces préoccupations qui lui ont été soulevées et devraient prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les défenseurs des droits de l'homme et les cyberactivistes de toute discrimination, harcèlement et intimidation.

Merci.