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Mot du Président

Au moment où j'écris cette introduction, le Monde arabe est en train de vivre des changements fondamentaux.

M. Malik Medjnoune est détenu à la prison de Tizi-Ouzou sans jugement depuis le 02 mai 2000. Il avait été arrêté le 28 septembre 1999, détenu au secret pendant plus de 7 mois et avait subi de graves torture. Il était inculpé d'appartenance à un groupe terroriste et de complicité de meurtre sur la personne du chanteur Matoub Lounes. Il attend depuis son procès. Il n’existe à ce jour aucun précédent d’un cas de détention avant procès aussi long – soit près de onze années.

Depuis sa première rétrogradation au statut « B » en mars 2009 par le Comité international de coordination des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CIC), la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) s'efforce de retrouver un statut « A ».

Une vingtaine d'avocats refusent depuis le 9 mars 2011 de plaider devant la Cour suprême de sûreté à Damas compte tenu des entraves manifestes à leur droit d’exercer librement leur profession. Les droits de la défense pourtant inscrits dans la loi syrienne ne sont pas respectés conférant aux procès devant cette juridiction un caractère inéquitable.
Haitham Al-Maleh, éminent défenseur des droits de l'homme syrien et lauréat de l'Alkarama Award 2010, a été libéré aujourd'hui de la prison Adra, à Damas, un jour après que le président a décrété une amnistie pour plusieurs catégories de détenus, y compris ceux âgés de plus de 70 ans. Haitham a pu enfin retrouver sa famille.

M. Al-Maleh a été arrêté à plusieurs reprises tout au long de sa vie pour son travail de défense des droits de l'homme.

Alkarama a été informée que le 1er mars 2011 à 21 heures, des agents de la Sécurité de l'Etat (Amn ad-Dawla) du Qatar ont investi la demeure de M Sultan Khalifa Al-Khulaifi à Doha.

 

M. Nizar Jlassi, ressortissant tunisien, s'était enfui en Libye fin 2009 pour échapper aux harcèlements, arrestations arbitraires et interrogatoires des services de sécurité tunisiens. Quand ces derniers ont fini par apprendre où il s'était réfugié, ils ont demandé à leurs homologues libyens de l'arrêter et de l'extrader. Arrêté le 26 décembre 2010, il avait disparu depuis. Il a enfin pu retrouver sa famille le 25 février.

Alkarama avait alerté le groupe de travail sur la disparition forcée le 4 février 2011 lui demandant d'intervenir en urgence auprès des autorités libyennes.
Alkarama a adressé un appel urgent à la la Haut-commissaire des droits de l'homme, Mme Navanethem Pillay, lui demandant de faire saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies afin qu’il requiert l’ouverture d’une enquête par la Cour pénale internationale sur les meurtres de civils commis au cours des événements actuels en Libye.

M. Mohamed b. Hussein b. Ghanem Al Qahtani et six autres personnalités saoudiennes ont été arrêtés le 16 février 2011 par des agents en civil à leur lieu de résidence respectif sans qu'un mandat d'arrêt ne leur ait été présenté. Cette arrestation est en relation avec leur projet de création d'un parti politique réformateur, projet adressé au roi personnellement dans le but de solliciter son autorisation.

M. Fathi Tarbal, avocat, qui avait été arrêté le 15 février 2011 par des agents des services de la sécurité intérieure, a été libéré le lendemain en raison de la forte mobilisation  devant le siège de ces services de sécurité. En tant que défenseur des droits de l'homme il informe régulièrement les procédures spéciales de l'ONU des violations des droits de l'homme commises en Libye.