Yémen : Hicham Gherras, ressortissant marocain, détenu arbitrairement

Mr Hicham Gherras, ressortissant marocain, a été arrêté par des agents de la sécurité politique le 18 février 2011 à Sanaa où il s'était rendu dans le cadre de ses activités professionnelles. Malgré les promesses de libération, il est depuis maintenu en détention et a été torturé. C'est la raison pour laquelle, il a entamé une grève de la faim depuis le 10 avril 2011. Entre temps il a du être hospitalisé.

Alkarama a adressé le 20 avril un appel urgent au Rapporteur spécial sur la torture, lui demandant d'intervenir auprès des autorités yéménites pour leur enjoindre de faire immédiatement libérer Mr Hicham GHERRAS ou de le placer sous la protection de la loi en le déférant devant une autorité judiciaire habilitée si des faits précis lui sont reprochés.

Mr Hicham GHERRAS (هشام الغراس) est citoyen marocain, âgé de 43 ans, marié et père de trois enfants. Il réside habituellement à Rabat au Maroc où il dirige la société Sunset Trade & Services. Dans le cadre de ses activités professionnelles, il s'est rendu 12 février 2011 au Yémen où il a été arrêté quelques jours plus tard, le 18 février, par des agents de la sécurité politique (al-amn siyassi) en civil à l'hôtel où il résidait.

Depuis cette date, il est détenu en dehors de toute procédure légale. Il a été interrogé à propos de ses activités professionnelles et des raisons pour lesquelles il se trouvait à Sanaa, sans qu'aucun fait ne lui ait été reproché. il espérait être libéré après avoir reçu l'assurance qu'il ne faisait pas l'objet d'accusations particulières et que sa libération interviendrait au plus tôt.

En dépit de ces promesses, Mr Hicham GHERRAS a été maintenu en détention dans des conditions inhumaines, raison pour laquelle il a entamé une grève de la faim depuis le 10 avril 2011. Il vient d'être transféré en urgence à l'hôpital de Sanaa en raison de l'aggravation de son état de santé.

Il n'a été autorisé qu'une seule fois à communiquer avec son épouse au téléphone et ce sous la surveillance d'agents de la sécurité politique ; il a néanmoins pu faire savoir à son épouse qu'il avait été torturé sans pouvoir donner plus de détails.