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La vague de répression gouvernementale continue de toucher les défenseurs des droits de l'homme et les militants politiques syriens dans le cadre des manifestations qui secouent le pays depuis le mois de mars. Le 19 juillet dernier, l'écrivain syrien Mohammed Jamal Al-Tahhan, membre de l'Union arabe des écrivains, a été enlevé chez lui à Alep par deux agents des services de renseignement de l'armée de l'air en civil; les autorités syriennes refusent de divulguer toute information à son sujet.

 

Jamal Al-Tahhan avait participé au cours des dernières semaines au mouvement de protestation. A l'instar de George Sabra et d'autres dissidents politiques enlevés au même moment, il a été arrêté pour avoir exercé son droit à la liberté d'expression.

Le nombre d'enlèvements suivis de tortures perpétrés par les services de sécurité syriens s'est accru au cours des dernières semaines et M. Al-Tahhan pourrait vraisemblablement connaître le même sort.

Outre le caractère arbitraire de sa détention, l'état de santé de M. Al Tahhan est particulièrement inquiétant. Il souffre en effet d'hypertension et d'un cancer de la prostate, pathologies qui nécessitent un traitement régulier qu'il n'est pas en mesure de recevoir.

Arrestations, enlèvements, tortures, exécutions... La répression sanglante qui s'abat sur les manifestants pacifiques depuis le début du mouvement de contestation est très préoccupante: les autorités syriennes devraient y mettre un terme immédiatement et ordonner la libération de tous les prisonniers politiques.

Alkarama a soumis le cas de M. Al-Tahhan au Groupe de travail sur la détention arbitraire, aux Rapporteurs spéciaux sur les exécutions extrajudiciaires et sur la liberté d'expression.

Pour plus d'informations :
http://www.discover-syria.com/news/6340