Syrie: d’autres disparitions forcées à Al Lataminah

Le 20 novembre 2014, Alkarama et Human Rights Guardians ont adressé une communication au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées (GTDFI), concernant les cas de deux citoyens syriens disparus du village d'Al Lataminah, dans le gouvernorat de Hama.

Le 15 avril 2012, Hassan Al Bakour, jeune travailleur de 24 ans, a été arrêté sans mandat dans les rues d'Al Lataminah par une patrouille conjointe des forces aériennes et de l'armée syrienne, certains habillés en militaires et d'autres en civil. À ce jour, sa famille ignore toujours son sort. Comme nombreux témoins l'ont signalé, son arrestation n'a pas été un cas isolé. Le même jour, plusieurs autres jeunes hommes ont été arrêtés lors d'un raid commandé par le colonel Suheil Al Hassan, dans une opération conjointe de l'Armée syrienne et des forces aériennes.


Le 2 décembre 2014, Bader Saleh, travailleur de 43 ans, voyageait en bus sur la route principale d'Al Lataminah, où il vit aussi, quand il a été arrêté par des membres de l'armée syrienne qui contrôlaient le village à l'époque. Habillés en civil, ceux-ci n'ont montré aucun mandat en procédant à son arrestation. À ce jour,son sort demeure également inconnu.

À la lumière de ces informations, Alkarama et Human Rights Guardians ont adressé une communication au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) pour qu'il appelle les autorités syriennes à enquêter sur les cas de Hassan Al Bakour ainsi que de Bader Saleh, qu'ils révèlent leurs lieux de détention, et permettent à leurs familles de leur rendre visite sans restriction et les libérer immédiatement. Le recours à pratique systématique de la disparition forcée doit être arrêté et les autorités syriennes doivent s'assurer que toutes les mesures appropriées pour l'abolir soient mises en place.

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