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العالقون في سوريا والعراق

Les organisations soussignées appellent les gouvernements arabes à accélérer le rapatriement de leurs ressortissants bloqués dans le nord de la Syrie et de l'Irak depuis des années à l'image du rapatriement des ressortissants d'autres nationalités, en particulier ceux de nationalité européenne, rapatriés dans leur pays au cours des dernières années. 

L'ONU estime que plus de 11 136 femmes et enfants étrangers originaires d'une soixantaine d'autres pays se trouvent toujours dans des camps dans le nord-est de la Syrie soit dans des camps et des centres de réhabilitation clos soit dans des prisons sordides. 

Rappelant les souffrances de centaines de familles bloquées du fait de l'escalade de la violence et la diminution des aides basiques, y compris des soins médicaux, nous regrettons que de nombreux États arabes n'aient pas rapatriés leurs citoyens ou pris les mesures pour faire face à cette question humanitaire obsédante. 

Les organisations soussignées expriment leur soutien à l'initiative lancée par les Nations Unies par le biais de son site web, il y a plus de deux ans, visant à aider les pays à rapatrier leurs citoyens « bloqués » dans des camps de réfugiés en Irak et en Syrie. L'initiative, appelée «Cadre mondial pour le soutien des Nations Unies à la Syrie et à l'Iraq - Rapatriés nationaux de pays tiers », vise à aider les ressortissants étrangers qui vivent encore dans « des conditions déplorables et dans des camps surpeuplés du nord-est de la Syrie », considérant que le retour des ressortissants étrangers dans leur pays est « un sujet de préoccupation » et une priorité nationale et internationale d'un point de vue humanitaire et sécuritaire. 

Selon les rapports de l'ONU, environ 77 % des enfants dans les camps ont moins de 12 ans et 33 % ont moins de cinq ans. « Les conditions de vie sont mauvaises, la population souffre d'un manque d'abris adéquats, de nourriture, d'assainissement, d'éducation, de soins de santé, de procédures judiciaires, d'insécurité et de violence ambiante » note le rapport. 

En conséquence, les organisations de défense des droits de l'homme qui ont signé cette déclaration regrettent les souffrances continues de milliers d'enfants de différentes nationalités dans le nord-est de la Syrie, la plupart d'entre eux dans des camps de personnes déplacés, ce qui impose aux gouvernements des pays la responsabilité de renvoyer ces enfants et leurs familles dans leur pays d'origine pour qu'ils puissent recevoir des soins appropriés et vivre en sécurité, loin de la violence et des abus. 

Nous renouvelons notre appel à la libération de tous les enfants et femmes bloqués et à leur mise en sécurité afin qu'ils puissent surmonter leur traumatisme et recevoir le soutien nécessaire. 

Organisations signataires : 

- Alkarama pour les Droits de l'Homme, Genève 

- Plateforme Mondiale pour les Droits et Libertés 

- Coordination Nationale des Familles Marocaines Bloquées