Irak: les autorités nient la disparition d’Al Aseymi malgré des images vidéo

En collaboration avec l'Assemblée humanitaire Al Wissam, Alkarama a adressé une communication au Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées ou Involontaires (GTDFI) des Nations Unies pour signaler la disparition de Mohammed Al Aseymi et de quatre autres membres de sa famille depuis leur enlèvement par une milice pro- gouvernementale en 2006.

Le 8 mai 2006, Mohammed Al Aseymi, un fermier de 67 ans, était à la maison avec sa famille lorsque 15 hommes armés sont entrés dans sa maison à Bagdad. Ils l'ont arrêté avec ses trois fils et son neveu, et leur ont bandé les yeux avant de les emmener vers une destination inconnue. À ce jour, on ignore encore tout de leur sort.

Selon la famille, le groupe armé appartenait à une milice liée aux autorités irakiennes. Cependant, et malgré un documentaire télévisé diffusé sur Al Rafideen TV en juillet 2013, montrant Al Aseymi dans la prison de Tasferat lors d'une visite de l'ancien vice-président irakien, les autorités nient leur disparition et refusent de coopérer.

Craignant que les victimes soient torturés durant leur détention au secret, l'Assemblée humanitaire Al Wissam et Alkarama ont alerté le Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées (GTDFI) de l'ONU, en lui demandant de faire appel aux autorités irakiennes afin qu'ils enquêtent immédiatement sur leurs cas, libèrent Mohammed al Aseymi et ses proches, et mettent un terme à la pratique des disparitions forcées qui persiste dans ce pays depuis de nombreuses années.

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