Irak: Disparition forcée de M. Al Maliki
20 mai 2009
M. Alaa Khayr Allah Al Maliki a été arrêté le 17 février 2009 et a disparu depuis. Il est évident que son arrestation est liée à la fonction qu'il exerçait en tant que chef de la sécurité du député Mohammed Al-Dainy, disparu lui aussi, de même que nombreux membres de sa famille et de son équipe.
Alkarama a adressé une communication au Groupe de travail sur la détention arbitraire le 15 mai 2009, le priant d'intervenir en urgence dans le cas de M. Al Maliki auprès des autorités irakiennes. Le 18 mai 2009, Alkarama a adressé une communication au Rapporteur spécial contre la torture en raison des informations relatives au traitement qu'il a subi.
M. Al Maliki, né en 1971, domicilié à Bagdad, a été arrêté le 17 février alors qu'il dirigeait le convoi de sécurité de M. Al-Dayni, près du bureau de ce dernier, par des militaires sous le commandement du colonel Al Fadel Amran. Une fois menotté, il a été transporté dans un véhicule militaire vers son domicile. Durant la perquisition, les militaires ont détruit tout le mobilier et ne trouvant rien d'intéressant, ils ont maltraité ses parents, en particulier son père.
Les militaires ont emmené M. Al Maliki vers un lieu inconnu et sa famille n'a plus eu d'informations à son sujet depuis cette date.
Le 22 février 2009, dans une émission spéciale de télévision publique Al Iraqia, consacrée aux prétendues arrestations de dangereux terroristes, la famille a eu la surprise de voir M. Al Maliki en compagnie de M. Ryad Ibrahim Jasem, disparu lui aussi et pour qui Alkarama a aussi sollicité l'intervention du Groupe de travail le 13 mai 2009.
Les deux hommes apparaissaient fatigués, drogués et visiblement sous pression. Ils avouaient appartenir à une organisation terroriste, dirigée par M. Al Dainy.Ces "aveux" sont destinés à accuser de "complot terroriste" M. Al-Dayni, député au Parlement irakien, très engagé dans un travail de recherche et de documentation des violations des droits humains commis par les forces multinationales et irakiennes.
De plus, un témoin, lui même détenu, a rencontré M. Al Maliki dans un centre de détention militaire dans la Zone verte de Bagdad. Il rapporte que M. Al Maliki aurait subi de graves tortures, de 9h du matin quand les gardes le sortaient de sa cellule jusqu'à 23h au moment de le ramener, allongé sur un brancard fait de couvertures. Il lui aurait raconté avoir été contraint d'apprendre par cœur les " aveux " diffusés à la télévision.
La famille a entrepris toutes les démarches possibles pour connaître le lieu de détention, en vain. Jusqu'à ce jour, sa détention n'a pas été confirmée officiellement.
Il s'agit donc de toute évidence d'un cas de disparition forcée, et Alkarama demande aux deux organes de l'ONU de bien vouloir intervenir d'urgence auprès des autorités gouvernementales irakiennes pour leur enjoindre, dans les plus courts délais, de faire libérer ou de placer sous la protection de la loi M. Al Maliki.
Alkarama a adressé une communication au Groupe de travail sur la détention arbitraire le 15 mai 2009, le priant d'intervenir en urgence dans le cas de M. Al Maliki auprès des autorités irakiennes. Le 18 mai 2009, Alkarama a adressé une communication au Rapporteur spécial contre la torture en raison des informations relatives au traitement qu'il a subi.
M. Al Maliki, né en 1971, domicilié à Bagdad, a été arrêté le 17 février alors qu'il dirigeait le convoi de sécurité de M. Al-Dayni, près du bureau de ce dernier, par des militaires sous le commandement du colonel Al Fadel Amran. Une fois menotté, il a été transporté dans un véhicule militaire vers son domicile. Durant la perquisition, les militaires ont détruit tout le mobilier et ne trouvant rien d'intéressant, ils ont maltraité ses parents, en particulier son père.
Les militaires ont emmené M. Al Maliki vers un lieu inconnu et sa famille n'a plus eu d'informations à son sujet depuis cette date.
Le 22 février 2009, dans une émission spéciale de télévision publique Al Iraqia, consacrée aux prétendues arrestations de dangereux terroristes, la famille a eu la surprise de voir M. Al Maliki en compagnie de M. Ryad Ibrahim Jasem, disparu lui aussi et pour qui Alkarama a aussi sollicité l'intervention du Groupe de travail le 13 mai 2009.
Les deux hommes apparaissaient fatigués, drogués et visiblement sous pression. Ils avouaient appartenir à une organisation terroriste, dirigée par M. Al Dainy.Ces "aveux" sont destinés à accuser de "complot terroriste" M. Al-Dayni, député au Parlement irakien, très engagé dans un travail de recherche et de documentation des violations des droits humains commis par les forces multinationales et irakiennes.
De plus, un témoin, lui même détenu, a rencontré M. Al Maliki dans un centre de détention militaire dans la Zone verte de Bagdad. Il rapporte que M. Al Maliki aurait subi de graves tortures, de 9h du matin quand les gardes le sortaient de sa cellule jusqu'à 23h au moment de le ramener, allongé sur un brancard fait de couvertures. Il lui aurait raconté avoir été contraint d'apprendre par cœur les " aveux " diffusés à la télévision.
La famille a entrepris toutes les démarches possibles pour connaître le lieu de détention, en vain. Jusqu'à ce jour, sa détention n'a pas été confirmée officiellement.
Il s'agit donc de toute évidence d'un cas de disparition forcée, et Alkarama demande aux deux organes de l'ONU de bien vouloir intervenir d'urgence auprès des autorités gouvernementales irakiennes pour leur enjoindre, dans les plus courts délais, de faire libérer ou de placer sous la protection de la loi M. Al Maliki.