Aller au contenu principal
Ahmed Abdallah Mohamed Sambi

Dans le cadre de la procédure engagée auprès du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, Alkarama a soumis, en date du 3 juin 2025, un nouveau rapport de suivi visant à dénoncer le refus persistant de l’actuel président comorien, Monsieur Azali Assoumani de libérer l’ancien président et rival politique M. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi en mettant en œuvre l’Avis n° 65/2018 qui avait conclu à sa détention arbitraire.

Sept ans après l’adoption de cet Avis, M. Sambi demeure détenu dans des conditions indignes. Isolé et privé de contacts avec sa famille ; il est aujourd’hui enfermé dans un état d’abandon institutionnalisé, en violation manifeste des standards internationaux.

Les conditions de détention qui lui sont infligées s’apparentent à des traitements inhumains et dégradants, en contradiction flagrante avec les obligations qui incombent à l’État comorien au titre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). Cette situation révèle une volonté manifeste du président actuel, M. Azali Assouami de faire taire durablement un rival politique, en dehors de tout cadre légal.

Depuis plusieurs années, Alkarama œuvre inlassablement pour dénoncer cette situation inacceptable. Depuis son arrestation, Alkarama a multiplié les démarches auprès des mécanismes onusiens compétents, documenté les violations subies par M. Sambi, et appelé à plusieurs reprises à sa libération. Malgré ses efforts constants et les appels renouvelés, les autorités comoriennes n’ont pris aucune mesure concrète pour se conformer à l’Avis du Groupe de travail, ni pour garantir les droits fondamentaux de M. Sambi, dont l’état de santé, selon les témoignages de ses proches, demeure alarmant.

Face à cette inertie persistante et au mépris affiché des engagements internationaux pris par l’Union des Comores, Alkarama réaffirme sa détermination à poursuivre son action jusqu’à ce que justice soit rendue à M. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et que cessent les violations graves de ses droits fondamentaux.