EGYPTE : La disparition de Walid Fouad Al Ghunaimi AL MAGHAZI soumis au Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées
Le 4 octobre 2022, Najda for Human Rights et Alkarama ont lancé un appel urgent au Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées concernant la situation de M. Walid Fouad Al Ghunaimi AL MAGHAZI arrêté devant son domicile le 17 septembre 2022 à 1h00 du matin par plusieurs membres des services de sécurité égyptiens.
Il s’agit du quatrième cas de disparition forcée soumis par Alkarama au Groupe de travail depuis le début de l’année, alors même que dans la réalité de nombreux cas ne sont jamais signalés aux ONG. L’ensemble des disparitions portées à la connaissance des mécanismes onusiens suivent très généralement le même schéma : les victimes arrêtées sans aucune explication par les forces de sécurité sont emmenées vers des destinations inconnues, détenues au secret des périodes plus ou moins longues, au-delà toujours des délais légaux de garde à vue et systématiquement torturées.
De nombreuses victimes d’enlèvement par la police ou l’armée ont également été sommairement exécutées, en particulier dans la région du Sinaï et présentées comme des « terroristes abattus par les services de sécurité » dans des confrontations armées.
Le 17 septembre 2022 à 1h00 du matin, Al Maghazi a été arrêté par plusieurs agents des services de sécurité devant son domicile situé dans le gouvernorat de Gizeh (sud-ouest du Caire). Selon des témoins oculaires, plusieurs agents, armés et en civil, l'y attendaient. Lorsque la victime est arrivée, elle a été brutalement arrêtée, menottée sans aucune explication puis forcée de monter dans l’un de leurs véhicules avant d’être emmenée vers une destination inconnue.
Après la disparition de la victime, son épouse s'est rendue au commissariat local pour s'enquérir de son sort. Cependant, la police qui a nié sa détention a refusé d'enregistrer sa plainte. L’épouse s'est donc adressée, en vain, au Ministère de l'Intérieur et au Procureur général de Gizeh.
Mandatée par la famille de la victime, Najda for Human Rights et Alkarama ont lancé en urgence un appel au Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées afin que le lieu de détention de M. Al Maghazi soit déterminé et qu’il soit immédiatement placé sous la protection de la loi.
L'Égypte a ratifié la Convention contre la torture le 25 juin 1986 et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques le 14 janvier 1982 s’engageant ainsi à en respecter les principes.